Le bégaiement peut transformer des appels téléphoniques ordinaires en cauchemar pour certaines personnes. Pour ceux qui bégaient, comme moi, répondre ou initier un appel peut devenir une véritable phobie. J’ai ignoré de nombreux appels, craignant de bégayer, surtout avec des inconnus.
Cette peur a affecté ma carrière d’entrepreneur, me faisant probablement manquer des opportunités. Sur le plan personnel, elle a même nui à certaines relations amoureuses, car je ne pouvais maintenir de longues conversations téléphoniques. Je suis également peu actif sur WhatsApp pour cette raison, bien que laisser un message vocal soit plus facile que de parler en direct.
La peur du téléphone a une composante psychologique, mais récemment, j’ai trouvé un moyen de la surmonter. Lors de la 27e Journée mondiale du bégaiement, j’ai réfléchi à une expérience personnelle qui a amélioré ma situation. Une amie très compréhensive m’a poussé à m’exprimer davantage à l’oral. Grâce à sa patience et à son soutien, j’ai commencé à envoyer des messages vocaux et, après un an, j’ai réduit ma peur des appels téléphoniques.
Aujourd’hui, même si parler au téléphone reste inconfortable, je trouve cela plus gérable. L’encouragement de mon amie a été crucial pour surmonter cette phobie. L’écoute active et le soutien peuvent réellement aider ceux qui bégaient à s’exprimer sans peur du jugement.
Chaque personne qui bégaie a besoin d’un espace d’expression sans jugement. L’écoute est un cadeau précieux qui peut briser l’isolement et renforcer la confiance.
