Le bilan de l’attentat suicide perpétré samedi soir 20 août à Gaziantep, la grande ville commerçante du sud de la Turquie, à soixante kilomètres de la frontière syrienne, risque de s’alourdir. Selon la préfecture, 50 personnes sont mortes (sans compter l’auteur de l’attentat) et 94 ont été blessées lors de l’attaque perpétrée par un jeune kamikaze (entre 12 et 14 ans selon la police) au beau milieu d’une noce kurde.
Comme le veut la tradition, les familles étaient venues nombreuses des villages alentour pour participer aux cérémonies célébrées en plein air samedi soir dans le quartier périphérique de Sahinbey, majoritairement peuplé de Kurdes. Alors que les festivités battaient leur plein, un adolescent a déclenché la charge explosive qu’il portait autour de la taille.
La police a annoncé avoir retrouvé les lambeaux du gilet sur les lieux de l’explosion et selon les premiers éléments de l’enquête, le kamikaze était un tout jeune garçon, entre 12 et 14 ans. Des témoins ont raconté qu’il était arrivé à la fête en compagnie de deux hommes qui ont ensuite quitté les lieux, le laissant seul au milieu des convives.
« Ceux qui ont fait ça ont transformé une fête heureuse en bain de sang. Parmi les victimes il y a des femmes et des enfants. Parmi les 94 blessés, 20 sont dans un état grave, le nombre de morts pourrait augmenter», explique Hisyar Özsoy, député du parti de la Démocratie des peuples (HDP, pro kurde), joint par téléphone sur le lieu de l’attentat.
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