Les réductions des aides internationales pourraient provoquer une hausse de la mortalité infantile, mettant en péril des décennies d’avancées réalisées pour réduire les décès d’enfants de moins de cinq ans à travers le monde, a averti l’ONU ce lundi 24 mars. Selon un rapport annuel conjoint de l’Unicef, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Banque mondiale (BM), relayé par le quotidien suisse Le Temps, cette préoccupation ne désigne pas nommément les États-Unis. Néanmoins, sous l’administration de Donald Trump, la majorité des programmes de l’agence américaine de développement, USAID, dotée d’un budget annuel de 42,8 milliards de dollars, a été annulée.
En 2023, les décès d’enfants de moins de cinq ans ont continué de diminuer, atteignant 4,8 millions, dont 2,3 millions de nouveaux-nés de moins d’un mois. Après être passée sous les 5 millions pour la première fois en 2022, ce chiffre historique représente une réduction de 52% depuis l’an 2000. Cependant, comme l’a observé Fouzia Shafique, responsable de la santé à l’Unicef, « 4,8 millions, c’est 4,8 millions de trop ». Elle souligne que « la communauté internationale de la santé ne peut pas être plus inquiète ».
Catherine Russell, responsable en chef de l’Unicef, a mis en garde contre un retour en arrière de ces progrès durement acquis sans les choix politiques appropriés et les investissements nécessaires. « Nous ne pouvons pas laisser faire ça », a-t-elle insisté dans un communiqué. Les régions telles que l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud, où les taux de mortalité infantile sont déjà élevés, risquent de subir les conséquences les plus graves des réductions financières.
« Pour le dire simplement, si le soutien aux services vitaux n’est pas maintenu, de nombreux pays peuvent s’attendre à une recrudescence des morts de nouveaux-nés et d’enfants », a averti la Directrice générale de l’Unicef. Les effets des coupes budgétaires se manifestent déjà par des pénuries de personnel médical, des fermetures de cliniques, des perturbations des programmes de vaccination, et un manque de traitements pour des maladies telles que le paludisme.
Un rapport secondaire des mêmes agences fait état d’une stagnation quasi-totale des « mortinaissances » – bébés décédés après 28 semaines de grossesse, avant ou pendant l’accouchement – avec environ 1,9 million de cas en 2023. « Chaque jour, plus de 5 000 femmes subissent l’expérience déchirante d’avoir un bébé mort-né », déplorent l’Unicef, l’OMS et la BM. Le texte intégral peut être consulté sur le site de nos confrères de Anadolu.
« AIDE INTERNATIONALE » LE BON » DIEU » QUI MAINTIENT LES NOUVEAUX -NES EN VIE !!!!???????