« Sénégal : Et quelle démocratie modèle? », Par El Hadj Yvon Mbaye

Le « Roi » de la Cour avait réussi à charmer tout un pays, tout un peuple voire tout bon acteur au développement dans le monde. Ceci, à travers un ton berceur d’un charmeur de serpent, sous un tempo d’un grand visionnaire économique. Mais, aujourd’hui, nous vivons autre chose.

De Vains Mots Et Expressions

< < La réduction du train de vie de l'Etat; une gestion sobre et vertueuse; la patrie avant le parti; je ne protégerai personne; volontairement, je réduirai mon mandat de sept à cinq ans etc.>> Toute cette séduisante mélodie se présente dépourvue de partition, aux fins d’un concert de vérité. Ce que nous en déduisons, n’est que dans la pratique, le fait de clignoter à droite, pour ensuite, emprunter un virage à 200 km/ heures, sur la voie qui est la plus à gauche.

Etant une continuité, la gestion d’un Etat se valorise, en fructifiant le bien, et évidemment à travers une éradication du mauvais. Depuis cette nouvelle alternance — la deuxième en 12 ans — le pouvoir en place n’a pas fait avancer tout ce qui serait bon ou utile pour le citoyen. Et n’a pas, de surcroît, réussi la moindre solution aux difficultés de nos populations. Un régime bavard, tâtonnant et à la limite décevant.

Victime De L’histoire

Paradoxalement, les dirigeants de notre terroir sont , maladroitement, transformés en des victimes de la Realpolitik. Créant des martyrs au niveau des acteurs de l’autre camp, pouvant et devant leur faire face. C’est pourquoi, aujourd’hui, les interdictions de manifester et de s’exprimer librement, les inculpations et les contrôles judiciaires, les suspensions de fonctionnaires, l’évocation de la nationalité et autres menaces exercées sur les syndicalistes, les médias, les politiques et sur des âmes de la société civile, ne favorisent que ces précités qui, aujourd’hui font l’histoire. Au moment où celui qui, choisi démocratiquement, il y’a quatre ans par 65% de l’électorat sénégalais, afin de mener le navire vers des cieux meilleurs, se retrouve en pleine victimisation de l’histoire. Ses adversaires dominent l’événementiel, lui en est plus que victime.

Comment peut-il aujourd’hui, en sa qualité de premier parmi les plus hauts d’en hauts, prétendre, ne pas se retrouver à un second tour d’une élection présidentielle en 2019 ? Un fait impossible. et même, s’il arrivait à sa coalition de remporter les joutes législatives de 2017, il y’a lieu de prévoir dés aujourd’hui, une avancée marquante de l’opposition confondue au parlement. La recomposition politique née des déconvenues anti-démocratiques, exercées sur tout citoyen qui oserait dénoncer une intention ou une décision du pouvoir, s’amplifie d’avantage, et dangereusement d’ailleurs contre le régime en place.

Les Nébuleuses Economiques

Nous ne nous lasserons jamais d’en parler. Elles sont nombreuses ces nébuleuses économiques qui ont déjà terni l’image de notre gouvernement. Nonobstant, leurs déclarations à la veille et même dés la prise du pouvoir en 2012, ces apéristes et leurs alliés ont déçu. Par une mauvaise gestion des biens du contribuable, jaugeant ainsi dans le vécu du citoyen le moins averti, une ignominieuse existence. Si les critiques, observateurs et analystes d’alors accusaient Wade de vouloir filer le fauteuil du palais de  » Roume » à son fils Karim, l’actuel commandement du navire, quant à lui, affiche aux yeux de qui veut voir et accepter, un despotisme sans égal.

Notre vie est malheureusement assujettie, depuis quatre ans, aux vœux, aux désirs, aux caprices et à la boulimie monétaire de compagnons consanguins. Et de quelle manière, allons-nous décrier ? C’est triste !

Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur
Tel : 77 179 19 38
E-mail : olympress45@yahoo.fr

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