Les jeunes francophones et lauréats de la troisième édition de l’école d’été de Nairobi sur la justice climatique ont exprimé leur indignation face à la résiliation abusive du contrat de travail de leur collègue Arlette Oriane SELEMA. Celle-ci, travaillant en tant que conductrice des travaux d’infrastructures communautaires pour le PROJET LÖNDO PLUS en République centrafricaine, a vu son contrat résilié par le coordonnateur du projet, Monsieur Lucien Judicaël MONTINDA.
La raison de cette résiliation serait la participation de SELEMA à l’école d’été de Nairobi sur la justice climatique. Cette décision a été prise sans respect de la procédure de résiliation prévue à l’article 144 du code de travail centrafricain. Les lauréats de l’école d’été considèrent cette action comme une violation flagrante des droits de leur camarade et une atteinte grave à l’engagement de la jeunesse africaine dans la lutte contre le changement climatique.
Face à cette situation, les lauréats proposent plusieurs recommandations. Ils exigent la réhabilitation sans délai et sans condition de leur camarade à son poste et l’implication du ministre centrafricain de l’Environnement pour rétablir SELEMA dans ses droits. Ils suggèrent également que l’inspecteur du travail se saisisse de l’affaire pour sanctionner ce comportement d’un employeur irrespectueux des droits d’un travailleur. Enfin, ils demandent à la Banque mondiale de suspendre son financement du PROJET LÖNDO PLUS jusqu’à la restauration des droits de SELEMA.
Les lauréats de l’école d’été de Nairobi sur la justice climatique se réservent le droit de saisir les instances internationales compétentes si ces recommandations ne sont pas respectées. Cette déclaration a été signée à Kinshasa, Yaoundé, Libreville, Dakar, Niamey, Brazzaville, Tananarive, Bangui, Bujumbura, Abidjan, Bamako, Ouagadougou, Nouakchott, Rabat, Tunis, Alger, Port Louis, Victoria, Kigali, N’Djamena, Conakry, Cotonou et Lomé, le 14 août 2023.