Recours en annulation de la nomination d’Antoine Diome à la Crei : les avocats de Karim Wade boycottent la Cour suprême

La chambre administrative de la Cour suprême statue  aujourd’hui  sur le recours en annulation contre le décret n°2013-1348 du 14 octobre 2013 portant nomination d’Antoine Félix Diome substitut du procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Le recours a été introduit le 16 mai 2014, par les avocats de Karim parce qu’ils jugent que « l’acte administratif ne dispose que pour l’avenir et qu’une nomination ne peut être rétroactive et qu’il n’avait pas le grade pour être à ce poste ». plus grave ajoutent-ils, « ledit décret, pris en catimini n’a jamais fait l’objet d’une publication ». Selon Me Ciré Clédor Ly et Cie « ce troisième décret de nomination pour la même personne et pour le même poste,  était le subterfuge trouvé pour pallier la nullité de toute la procédure dirigée contre Karim Wade du fait de l’annulation du décret 2012-679 du 06 juillet 2012 portant nomination des membres de la Crei par arrêté n°50 du 20 septembre 2013 en ce qu’il porte nomination de Antoine Diome, substitut du procureur spécial ».

Pour les conseils du fils de Me Wade, « devant une nullité aussi évidente qui devait entraîner l’annulation de toute la procédure suivie contre le prisonnier politique Karim Wade , la Cour suprême, malgré l’épuisement des délais d’instruction du pourvoi, et malgré les multiples demandes des avocats de la défense, a refusé de statuer sur le recours ».

A titre comparatif, soulignent les avocats, « le recours en cassation introduit contre l’arrêt de condamnation du 23 mai 2015 a été examiné en moins de deux mois, avant même l’épuisement des délais de mise en état alors que le recours contre le troisième décret de nomination date de près de quinze mois ». Concluant, les avocats déclarent : « Le détenu politique Karim Wade dénonce encore une fois cette parodie de justice et a décidé que ses avocats ne présenteront pas à cette audience de la Cour suprême du 10 septembre 2015 et renvoie ladite Cour, quelle que soit la décision rendue, devant le tribunal de l’histoire »

Le Populaire.

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