Les forces vives du Nord-Kivu et d’Ituri, en République Démocratique du Congo, appellent à la levée de l’état de siège, deux ans après son instauration par le Président Félix Tshisekedi. Cette demande est le fruit d’une table ronde de trois jours consacrée à l’évaluation du régime militaire mis en place pour lutter contre l’insécurité dans ces deux provinces orientales.
Afin d’évaluer cette situation exceptionnelle, la capitale congolaise, Kinshasa, a organisé une table ronde réunissant des membres du gouvernement, des députés nationaux, des sénateurs, les présidents des assemblées provinciales et leurs adjoints, les gouverneurs civils remplacés par des militaires, les dirigeants de la FEC et les dirigeants de la société civile. Les participants ont travaillé en commission pour identifier les forces et les faiblesses de cette mesure exceptionnelle.
À l’issue de cette réunion, il apparaît que la majorité des participants ont demandé la levée immédiate de l’état de siège. John Bayenye, président de la société civile du Nord-Kivu, a déclaré aux médias locaux que la commission chargée de la levée de l’état de siège avait le plus de participants et présentait les arguments les plus solides.
L’état de siège, en vigueur depuis le 6 mai 2021, a été critiqué par la classe socio-politique pour son inefficacité et les violations des droits de l’Homme. Les deux provinces sont toujours en proie à l’insécurité. Lopa Koli Christophe, député de la circonscription électorale de Djugu, en Ituri, a critiqué l’existence continue de groupes armés et les violences subies par la population.
Il convient de noter que les conclusions et recommandations de cette table ronde seront transmises au Président Félix Tshisekedi pour qu’il décide de l’avenir de cette mesure dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri.
