Rabat d’arrêt dans l’affaire Karim Wade : « l’Etat n’a plus d’éthique parce qu’il se dédit », selon Me Ciré Clédor Ly

Rabat d’arrêt dans l’affaire Karim Wade : « l’Etat n’a plus d’éthique parce qu’il se dédit », selon Me Ciré Clédor Ly
Le collectif des avocats de Karim Wade est convoqué à l’audience de la Cour Suprême du Sénégal du mardi prochain pour « l’examen de la demande de l’Etat du Sénégal portant annulation d’un précédent arrêt de la même Cour Suprême du 06 Février 014 ». La Cour Suprême avait précédemment déclaré recevable la requête de Karim Wade relative aux exceptions soulevées par ses avocats.

Au motif « que la loi est la même pour tous et que la loi pour la Crei ne pouvait être contraire aux conventions internationales dûment signées et ratifiées par la République du Sénégal » a rappelé Me El Hadj Amadou Sall. Qui a souligné que « le President Macky Sall et son garde des sceaux, ministre de la justice, Sidiki Kaba, font ainsi pression sur la justice pour annuler une décision favorable à Karim Wade, et qui empêche une juridiction obsolète et contraire aux lois de la République de subsister contre les citoyens ».

Persuadés que la Cour Suprême va ainsi se dédire, les avocats de Wade fils ont, dans une déclaration lue par Me Sall, « dénoncés l’instrumentalisation manifeste de la justice par les autorités publiques Sénégalaises, en ce que l’accélération de la procédure de rabat d’arrêt tend à l’annulation de la décision de la Cour Suprême favorable au prisonnier politique Karim Wade ».

Me Ciré Clédor Ly de noter à cet effet que « l’Etat n’a plus d’éthique parce qu’il se dédit, l’autorité est souillée par des décisions qui en réalité discréditent tout l’Etat et je suis convaincu que cette programmation hâtive du 19 Août sera pour désavouer la chambre et je sais que ce que j’ai dit sera vérifié. »

Son collègue Demba Ciré Bathily à son tour d’arguer que Karim Wade est « en face d’un adversaire déloyal , et tout ce que Karim Wade gagne par le droit, on le lui retire par la force. »
Appelant le droit, ils ont fait constater qu’en moyenne une procédure de rabat d’arrêt dure en moyenne 9 mois , celle de l’Etat du Sénégal contre Karim est prévu pour être jugé en deux mois.

En outre, ont-ils conclu, le prisonnier a déposé sept recours devant la Cour suprême dont certains l’ont été depuis plus de 15 mois, alors qu’à ce jour aucun de ces recours n’a été examiné.

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