« Protocole de rebeusse »: La suspension des auditions fait revenir le débat sur « l’autonomie » de la justice

L’annulation des convocations dans le cadre du « protocole de Rebeuss » n’a pas fait que des heureux. D’autres, à l’instar de Moussa Sarr, porte parole de la Ligue démocratique, Yoro Dia, analyste politique et Boubacar Ba, président du Forum du justiciable, dans un entretien avec le journal Sud, ont donné des avis partagés. De son côté, M. Sarr de confier que cette acte de suspension donne une mauvaise image de la justice. Ignorant, comme tout Sénégalais, des raisons de ce recul, ce dernier d’exiger la réouverture du dossier par les autorités compétentes.

« Cela prouve que l’initiative ne lui revenait pas« , affirme Yoro Dia. Selon l’analyste politique, cette situation montre, une fois de plus, que la justice sénégalaise est le maillon faible de notre démocratie. Pour ainsi dire qu’elle n’est pas indépendante et reste sous la tutelle de l’exécutif. Donc, on ne saurait affirmer de l’existence d’un « Pouvoir judiciaire » dans ce pays. « La justice est assujettie aux politiques au Sénégal. Dans le système démocratique du Sénégal, la justice, les juges ne font pas leur travail. Ils sont toujours à la remorque de l’Exécutif« , se désole t-il.

De son côté, Boubacar Ba d’enfoncer le clou. Il considère que la seule chose qui reste, c’est de mettre en place le jury d’honneur. Il doute sur le fait que le procureur se soit auto-saisie dans cette affaire. Car, selon le président du Forum du justiciable, « vu comme les choses se sont déroulées, on suppose qu’il avait plutôt reçu des instructions de la part de quelqu’un et c’est ce dernier qui lui a demandé d’arrêter les auditions. » Une preuve que la justice sénégalaise est toujours dépendante de l’autorité politique.

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