Près de 1 000 Milliards de Créances Impayées : SNR en Quête de Solutions

La Société nationale de recouvrement (SNR) doit recouvrer des créances impayées évaluées à près de 1 000 milliards de francs CFA, selon le directeur général de l’institution.

Le directeur général de la Société nationale de recouvrement (SNR), M. Babacar Ndiaye, a indiqué lors d’une visite de courtoisie auprès du Khalife général des Mourides, en prélude au Grand Magal de Touba, que la SNR fait face à des difficultés de recouvrement. Il a mentionné que le Sénégal présente un taux élevé de créances, avoisinant les 1 000 milliards de francs CFA. Cette situation, selon Ndiaye, appelle à une réflexion approfondie pour la SNR, dont la mission est également de contribuer à l’assainissement du secteur bancaire.

Face à ce défi, Babacar Ndiaye a invité les partenaires débiteurs à proposer des moratoires de paiement pour régulariser leurs dettes. Il a précisé que la structure travaille sur des mécanismes visant à encourager les débiteurs à négocier des moratoires tout en insistant sur de nouvelles approches pour renforcer l’efficacité de la SNR.

Babacar Ndiaye a ajouté que des stratégies internes sont actuellement déployées, tant au niveau de l’organisation que des méthodes de travail. Il espère que cette nouvelle approche produira les résultats escomptés. Par ailleurs, il a souligné que la SNR s’est engagée dans une phase de redressement stratégique, avec l’ambition de renforcer son rôle dans l’assainissement du secteur bancaire sénégalais et de contribuer à la stabilité économique du pays.

En 1988, dans le cadre de sa politique générale de restructuration de l’économie, l’État a mis en place un vaste programme d’assainissement du secteur financier, touchant principalement les institutions du secteur bancaire parapublic. La mission principale de cette structure est le traitement des créances gelées des établissements parapublics. Le recouvrement de ces créances constitue l’un des engagements majeurs pris par l’État du Sénégal vis-à-vis des bailleurs de fonds.

Selon les dispositions statutaires de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), il appartient à l’État de prendre en charge le passif des banques liquidées figurant dans les livres de la Banque centrale. Il incombe donc à l’État d’assurer les conditions d’un recouvrement correct des créances afin de permettre le remboursement des dépôts gelés des clients des banques dissoutes. D’où la pertinence et l’impact économique et social de ces créances.

2 commentaires

  1. Anonyme

    «Il appartiens a l’État de prendre en compte le passif des banques liquidées» Une mauvaise idée et une mauvaise décision prise depuis le départ. L’État c’est la « vache à lait des créances irrécouvrables de bques liquidées. Or L’État est le peuple. C’était cause perdue depuis le départ. Trop d’incompétences, de laxisme en l’air et c’est cumulatif de régime à régime. On s’enfonce, on s’enfonce, un gouffre sans fond !

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