Le Sénégal connaît ce 6 avril 2023 un bouleversement important au sein de ses forces armées. Le Général de Corps d’Armée Mbaye Cissé vient d’être promu Chef d’Etat Major général des armées (Cemga), en remplacement du Général Cheikh Wade. Jusqu’à présent, Mbaye Cissé occupait le poste de Chef de l’Etat Major Particulier du Président de la République, Macky Sall.
Une voix contre les coups d’État et pour la démocratie
Dans une interview accordée en octobre 2022 à nos confrères de Deutsch Welle, alors que le Sénégal organisait le Forum International de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, le Général Mbaye Cissé exprimait sa position sur les coups d’État en Afrique et le manque de sécurité qui gangrène les pays africains. Il se montre fermement opposé aux coups d’État et plaide pour que les armées restent sur la voie de la démocratie, assurant la transmission du pouvoir par des moyens pacifiques et démocratiques. Voici quelques-unes de ses déclarations marquantes lors de cette interview : “Les coups d’Etat, par exemple, ce sont des incidents. Et vous voyez très bien qu’au niveau de l’Union africaine, ou bien de la CEDEAO comme au niveau du Sénégal, la position de principe est que ces coups d’Etat ne sont pas la voie pour solutionner les problèmes africains et qu’il faut qu’on reste sur la voie de la démocratie, des moyens de transmission du pouvoir de manière pacifique en laissant l’expression à la population mais pas aux armes.”
Un engagement pour la souveraineté de l’Afrique
À l’époque, le Général Mbaye Cissé présidait la commission scientifique du Forum International de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. Il soulignait alors l’importance de la construction de la souveraineté africaine et l’opportunité pour les pays africains de développer des solutions endogènes. Il insiste sur le besoin d’écoute et d’accompagnement des partenaires internationaux tels que l’Union Européenne, la Turquie et l’Inde. Il déclare à ce propos : “Aujourd’hui, la priorité pour l’Afrique, c’est de s’engager dans la construction de la souveraineté. Que ce soient les partenaires traditionnels de l’Afrique – l’Union Européenne – ou des puissances émergentes comme la Turquie ou l’Inde, chaque partenaire est venu dire : nous sommes venus en Afrique non pas pour vous imposer ou pour vous dire la voie à suivre, mais nous sommes venus pour vous écouter, pour prendre en compte vos besoins et vous accompagner.”
Belles phrases d’avant et J’espere bien pour lui et celui qui l’a nommé !
quand un pouvoir ethnique et sanguinaire tue son peuple, c’est un devoir pour l’armée de faire un coup d’état et de se ranger à côté du peuple. Voilà encore un nègre de service pour faire le boulot du dictateur.
Certains écrits de l’école hanafite mentionnent que, au cas où il commet de grands péchés personnels et de façon répétée en public (fisq) [et donc a fortiori dans le cas de l’oppression du peuple], le dirigeant mérite d’être déposé (« yastahiqq al-‘azl »). Certes.
et les coups d’état constitutionnel ?? vous en dites quoi?
Cependant, le musulman ne doit pas rester impassible face aux méfaits de l’oppresseur, mais doit éviter d’en être complice. En effet, le péché le plus impardonnable de l’oppression serait de participer à un gouvernement oppressif, d’accepter d’occuper un poste ou de lui prêter serment d’allégeance, ou pire, de faire partie des piliers d’un pouvoir injuste et de contribuer activement à l’installation et à la consolidation de ce pouvoir.
Assister un oppresseur et ceux qui agissent mal, même de la plus petite des manières, est un péché. Soutenir le mal équivaut à mal agir. De nombreux versets du Saint Coran avertissent les croyants de ne pas coopérer avec les oppresseurs. Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. (Q 5:2). Le Coran dit également : Et ne penchez pas vers les injustes : sinon le feu vous atteindrait. (Q 11 :113). Même une tendance au soutien moral et émotionnel envers ce genre de personne doit être évitée.