Mame Mbaye Niang : la Cour des comptes révèle des détails compromettants sur sa gestion du PRODAC

Le rapport définitif publié par la Cour des comptes concernant la gestion du Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC) pour la période 2018-2021 a mis en lumière plusieurs irrégularités et implications financières. Ce programme, initialement conçu pour stimuler l’entrepreneuriat agricole chez les jeunes au Sénégal, s’est retrouvé au cœur d’une controverse liée à des accusations de mauvaise gestion financière sous l’égide de Mame Mbaye Niang, alors Ministre de la Jeunesse. Senego présente une analyse détaillée des découvertes du rapport.

Le PRODAC avait prévu un budget de 100 milliards de Francs CFA sur cinq ans pour le développement agricole. Cependant, des audits ont révélé des anomalies significatives dans les dépenses et les approches de financement, avec une série d’irrégularités dans la gestion des fonds.

Mame Mbaye Niang, en tant que Ministre de la Jeunesse, est apparu comme un acteur clé dans la signature d’un contrat controversé avec l’entreprise israélienne Green 2000. Ce contrat, évalué à 29.6 milliards FCFA pour la première phase et augmenté de 59.5 milliards FCFA pour la seconde phase, en tout 89 milliards, le contrat a été financé par la Banque Islamique de Développement (BID). Les modalités de ce contrat ont été critiquées pour leur manque de transparence et des accusations de passation irrégulière.

État du Sénégal – Green 2000

Le partenariat entre l’État sénégalais et Green 2000, une société de construction, a été formalisé le 28 août 2015 pour développer les Domaines Agricoles Communautaires (DAC) dans diverses régions du Sénégal, tels que Séfa, Itato, Keur Samba Kane et Keur Momar Sarr. Mame Mbaye Niang, en sa qualité, et Daniel Pinhassi, représentant Rafael Dayan, directeur général de Green 2000, ont signé ce contrat. L’approbation fut ensuite donnée par Birima Mangara, Ministre délégué chargé du Budget, le 21 septembre 2015.

La première phase du projet a été financée par l’État du Sénégal avec une enveloppe de 29,6 milliards FCFA, grâce à une convention de financement avec Locafrique, un établissement financier local. Suite à cela, une seconde phase a été lancée avec un financement de 59,5 milliards FCFA par la Banque Islamique de Développement pour étendre le projet à d’autres DAC tels que Niombato, Dodji, Fafacourou, et Boulel.

Cependant, le projet a été entaché par des critiques concernant sa gestion. Le rapport de la Cour des Comptes a révélé que l’attribution du marché à Green 2000 s’est faite par entente directe, ce qui a soulevé des inquiétudes sur la transparence et la légitimité du processus. De plus, le manque de détails sur les critères de sélection de l’entreprise a alimenté des accusations de favoritisme. Le rapport a également mis en exergue des problèmes relatifs à l’exécution du projet, notamment des retards et des défauts dans la livraison des infrastructures, questionnant la qualité des travaux réalisés.

Coûts Inexpliqués et Paiements Irréguliers

Le rapport de la Cour des comptes a également pointé du doigt des dépassements de coûts inexpliqués et des paiements effectués sans les bases légales requises, y compris des compensations irrégulières à des membres de commissions des marchés.

Des paiements qui ne reposaient pas sur des documents justificatifs adéquats ou qui étaient en désaccord avec les accords de financement préétablis. Ces transactions incluaient des paiements importants sans explications claires ou en contradiction avec les procédures normatives.

Des problèmes spécifiques ont également été notés concernant les indemnisations versées aux membres des commissions des marchés. Ces paiements ont été effectués sans aucune base légale ou réglementaire, ce qui soulève des doutes sur leur légitimité et leur conformité avec les normes de gestion financière publique.

Le rapport a également relevé des déficiences dans la gestion des ressources financières, avec des dépenses ne respectant pas les plans budgétaires ou les allocations initiales, entraînant des dépassements de coûts et l’allocation de fonds à des postes non autorisés.

Des exemples plus spécifiques incluent des incohérences dans le financement des Domaines Agricoles Communautaires. Les montants alloués pour certaines activités excédaient souvent les prévisions sans justifications adéquates, entraînant des dépassements budgétaires importants sans documentation suffisante pour justifier ces augmentations.

Enfin, des anomalies ont été observées dans les contrats de construction attribués pour les DAC, où des paiements ont été effectués pour des travaux non terminés ou mal exécutés, sans justifications nécessaires ou en contravention avec les termes contractuels.

Les résultats des audits ont déclenché une série d’actions légales. Bien que Mame Mbaye Niang ait contesté toute implication dans ces irrégularités, les enquêtes ultérieures continuent de dévoiler des gestion défaillante des fonds publics sous sa supervision. Il est à noter que Niang a par la suite poursuivi Ousmane Sonko pour diffamation, ce qui a conduit à une condamnation qui a empêché Sonko de se présenter à l’élection présidentielle. Finalement, Bassirou Diomaye Faye, candidat soutenu par Sonko, a remporté l’élection présidentielle le 24 mars 2024.

44 commentaires

  1. Laye seck

    Parlez toujours parlez .
    Nous nous travaillons 28 jours seulement et vous demandez déjà des résultats
    Vous en aurez à profusion car macky. Le traître le lâche a jeté des pavées dans tous les secteurs
    Le.valet de macron va tout payer bientôt ainsi que tous ces complices

    • Sidy

      C’est le seul qui devrait répondre de tout cela d’autant plus que le ministère des finances avait répondu au juge qu’il n’y avait pas de rapport IGF sur ce projet… C

    • Sidy

      C’est le seul qui devrait répondre de ces faits d’autant plus que le ministère des Finances avait répondu au juge qu’il n’y avait pas de rapport IGF sur ce projet

  2. Casse

    Mame Mbaye Niang et Jean-Pierre Senghor du SECNSA doivent être traduits devant les tribunaux pour détournement des fonds du PRODAC

  3. Fall

    Je ne peux pas croire à l’implication de Mame Mbaye Niang qui criaît sur tous les toits qu’il était blanc comme neige et que son honneur était sauf, Thieye aduna demain il fera jour

  4. Aline

    Le problème c’est que gars yi danio beug tellement diokh degg ousmane sonko sur Mame Mbaye Niang qu’ils sont prêts tout ndeysan! La réalité c’est que MMN est clean, il n’a jamais detourné 94 milliards dont ils l’accusent et ça leur met mal au cul ndeysan

    • le peuple

      aline ya meneu doul MMM niang n’est pas clean la preuve dit nous ou en est le prodac ya rien du tout meme le matos n’est pas livre si tu vas dans les champs du prodac ya rien labas bayil fene khana boyou MMN nga

      • Lol

        Si MBAYE a volé, il faut l’emprisonner donc. Vous ne pourrez pas car aucun rapport ne l’accuse de détournement de deniers publics. Ki dey Sonko dekoy Diam par force. C’est Sonko qui mentait en réalité et ces mensonges ont tue des jeunes.

  5. Baba

    MMN doit pourrir en prison
    N oubliez Pas la vidéo de SA Femme entourée de millions se riant des sénégalais comme si l argent pour elle était un simple papier de journal, des millions???

  6. Sylla

    Je voudrais vraiment que vous prêtez attention à vos dires au pravant c est un simple sonko maintenant il est devenu une autorité du pays donc à bon entedeur salut

  7. Oussou

    Pour ce cas précis Mame Mbaye Niang ne peut être responsable de rien. Au lieu d’écouter les néophytes racontaient n’importe quoi, il faut lire le code des marchés. Une entente directe est bien prévue par le code. Ensuite Mame Mbaye est le Ministre de tutelle il n’est pas le Coordonnateur du Produit. Il ne peut qu’approuver après que la procédure soit à terme. Celui qui rend compte c’est le Coordonnateur qui est l’autorité contractante et l’agent comptable qui est un agent nommé par le Ministre des Finances qui est le seul à avoir une responsabilité pécuniaire. C’est lui qui peut être poursuivi si toutes les pièces ne sont pas au complet et qu’il paie si c’est le cas.

  8. Moussa

    En tant qu’observateur je mesure tout le temps la formidable capacité de nuisance et de manipulation des affidés de sonko. Mame Mbaye a été blanchi par la Cour des comptes, nguirr yalla laissez le tranquille. Donnez de l’emploi à tous les jeunes, baissez les prix des produits de consommation, arrêtez l’émigration clandestine. Arrêtez les accidents de circulation que vous imputiez à Macky.

  9. Diallo

    Pourquoi lors Sonko a accuse Mame Mbaye l Ofnac n a pas reveler ces points obscures ?pourquoi attendee maintenent ? Ce qui veut dire que rien n est encore clair de toute facon le monsieur a eteblnchi par la justice foutez lui la paix et abandons je vous tire la barbe vous me direz la barbe ce n est pas ce qui fait avance un pays Diomaye a besoin de tranquilite pour travailler alors du calme

  10. Bounkhatab

    Cet article est une suite de répétitions qui n’impliquent pas mame mbaye niang dans un détournement de deniers publics.

  11. BOCAR BA

    Revoyez votre titre, Mame Mbaye Niang n’a jamais géré le PRODAC.
    PRODAC a toujours été géré par un coordonnateur nommé par décret et qui a une autonomie de gestion.
    Pour précision, c’est le Ministère des finances qui a la tutelle financière de PRODAC.
    Dans le rapport comme tout autre rapport, vous verrez jamais un extrait où Mame Mbaye Niang est indexé.

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