Mamadou Koumé: « Notre sport n’a pas le niveau des Jeux Olympiques qui se préparent sur 4 ans »

Le Sénégal est rentré bredouille des Jeux Olympiques de Rio. Pas une seule médaille, même pas une place de finaliste. Des résultats qui ne semblent pas surprendre Mamadou Koumé, président de l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal.

« Je savais que, au plan des résultats ce ne serait pas évident. Dans le contexte actuel de notre sport, aller aux Jeux Olympiques (JO) et avoir une médaille relèverait de l’exception. Mais la règle pour nous et pour beaucoup de pays africains, c’est simplement de participer parce que notre sport n’a pas le niveau des JO, des championnats du monde« , a-t-il indiqué au téléphone de Senego.

L’ancien Directeur de l’Agence de presse sénégalaise (APS) est convaincu que les JO se préparent sur 4 ans. « Les gens viennent aux JO pour récolter le travail qui a été fait pendant 4 ans. On ne peut pas préparer les JO sur 3, 4 ou 6 mois ou même sur un an. C’est un travail de longue haleine. Les jeux se préparent pendant 4 ans. Donc, si les gens veulent bien avoir quelque chose de consistant, faudrait qu’ils préparent ça pendant 4 ans« , a-t-il fait savoir. Pour lui, si les sénégalais veulent quelque chose en 2020, c’est maintenant qu’il faut commencer à préparer ceux qui vont défendre les couleurs du Sénégal. « Ceux qui ont gagné au Brésil, dans toutes les disciplines, ont préparé ça des années et des années« , a rappelé le journaliste, enseignant au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI).

Il a confié à Senego que, « pour nous africains, d’une manière générale, il y a des disciplines où on peut avoir des médailles. Par exemple l’athlétisme, par les pays de l’Est (Kenya, Ethiopie, Burundi), fournit à chaque fois des médailles. Ensuite, en football mais aussi le Taekwondo. Vous avez vu, il y a beaucoup d’africains, pas seulement de l’Afrique noir mais aussi de l’Afrique blanche, qui ont eu des médailles en Taekwondo ».

« Si le Sénégal veut faire quelque chose aux JO dans 4 ans« , dit-il, « il faut qu’il se prépare dans 3 disciplines. Il y a l’Athlétisme où nous avons toujours eu des athlètes qui arrivaient en finale des JO. Ensuite il y a la lutte libre. Nous luttons à longueur d’année, nous luttons partout au Sénégal et là il faut qu’on s’organise ». L’actuel Directeur de l’information et de la communication de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) pense qu’on doit faire venir des techniciens pour nous aider. « Je pense qu’en lutte, le Sénégal peut jouer un rôle demain si les gens se préparent, si les gens y mettent le minimum de moyens qu’il faut, c’est à dire, faire appel à des techniciens étrangers. La troisième discipline, c’est le Taekwondo. Le Niger et la Côte d’Ivoire qui ont gagné des médailles ont beaucoup de similitude avec le Sénégal et ça c’est la preuve aussi que dans cette discipline nous pouvons faire quelque chose.