Libye : Un nouvel espoir pour la libération de Tripoli des milices

Le Premier ministre du Gouvernement libyen d’unité nationale, Abdul Hamid Dbeibeh, a exprimé samedi un nouvel espoir pour Tripoli. Selon lui, les récents développements dans la capitale libyenne augurent la possibilité de libérer la ville de l’emprise des milices et d’instaurer un véritable État de droit. Cette déclaration a été faite lors d’une allocution diffusée en direct sur la plateforme gouvernementale « Hakomitna » (notre gouvernement).

Dbeibeh a rappelé les combats survenus la semaine précédente à Tripoli, soulignant que, lors de sa prise de fonction, les milices avaient acquis plus de pouvoir que l’État lui-même. Il a notamment mentionné l’opération du 13 mai contre l’Appareil de soutien à la stabilité (ASS), dirigé par Abdel Ghani al-Kikli, connu sous le nom de « Ghanaywa ». Malgré la densité de la population dans le quartier visé, les forces gouvernementales ont, selon lui, réussi leur mission.

Le Premier ministre a énoncé que « Ghanaywa contrôlait six banques et faisait emprisonner ou tuer quiconque s’opposait à lui ». Dans un geste de soutien, Dbeibeh a promis d’accroître l’aide aux résidents du quartier d’Abu Salim, qui était longtemps sous le contrôle de l’ASS.

Bien qu’il ait admis des erreurs lors des opérations de suivi, Dbeibeh a insisté sur la nécessité de combattre les éléments criminels. Il a également condamné le chef de milice Osama Najim, accusé de crimes graves, affirmant : « Nous ne pouvons pas permettre à un criminel comme lui de rester parmi nous ».

Par ailleurs, il a tendu la main aux membres des milices, les incitant à intégrer les institutions de l’État et à renoncer à la corruption. « C’est la première fois que je peux dire avec confiance que nous avons un véritable espoir de mettre fin à la domination des milices et de construire un État de droit », a-t-il ajouté.

En réponse aux manifestations de l’opposition, Dbeibeh a critiqué les protestations, affirmant que certains manifestants étaient payés. Il a accusé des figures politiques, telles qu’Aguila Saleh et Khalid al-Mishri, de tenter de déstabiliser Tripoli.

Les affrontements ont été déclenchés lundi à Tripoli suite au décès d’Abdel Ghani al-Kikli. Peu après, le gouvernement annonçait que la 444e brigade, liée au ministère de la Défense, avait pris le contrôle du siège de l’ASS dans le quartier d’Abu Salim, sécurisant ainsi la zone.

Les combats ont repris dans la soirée du 14 mai face au groupe Rada, parmi les milices les plus puissantes de la capitale. Une fumée intense s’élevait au-dessus de plusieurs bâtiments de la ville. Le ministère de la Défense a par la suite proclamé un cessez-le-feu dans toutes les zones de conflit de Tripoli pour protéger les civils.

Selon le responsable des affaires sanitaires de Tripoli, Mohammed Abdel Wahab, six personnes ont été tuées et 70 ont été blessées lors de ces affrontements. Nous avons lu ce texte sur le site de nos confrères de Anadolu. Les faits réaffirmés démontrent les tensions persistantes dans la région qui préoccupent la communauté internationale, en ce sens que la stabilité libyenne influence la situation sécuritaire en Méditerranée et au-delà.

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