Libération de Karim Wade: « La grâce, le seul moyen qui s’offre au président », Adama Faye Apr

La sortie du président de la République sur une possible libération de Karim Wade avant la fin de l’année fait couler beaucoup d’encre. Mais au niveau du parti présidentiel, l’Alliance pour la République (Apr), on se veut clair: « après une demande de grâce, le président a les pleins pouvoirs pour gracier certains condamnés. Mais c’est le seul moyen », a indiqué Adama Faye, responsable politique Apr à Grand-Yoff. Selon lui, les autres moyens, c’est l’Assemblée ou la Justice. « La liberté conditionnelle, c’est la justice, l’amnistie c’est l’Assemblée nationale. Donc le seul moyen qui est entre les mains du président, c’est la grâce présidentielle et c’est à la suite d’une demande ».

Toutefois, le responsable apériste calme les esprits. « Ce n’est pas une décision du président, c’est une idée, une demande que les gens ont fait à l’endroit du président. Donc le président n’a pas décidé de gracier M. Karim Wade. Il a dit qu’il n’écarte pas l’idée d’une grâce, c’est possible. Mais il y a les conditions. Il fallait creuser plus loin et savoir quelles sont ces conditions du président. Maintenant, l’idée sera sanctionnée par des conditions dont la demande de la grâce présidentielle », explique-t-il au téléphone de Senego.

Sur les retrouvailles de la famille libérale et sur une éventuelle visite du Président Sall à l’ancien chef de l’Etat sénégalais, Me Abdoulaye Wade, M. Faye salue l’initiative. « Vous savez, le Sénégal est un pays de dialogue. Çà a toujours été comme ça, qu’ils se retrouvent c’est tout à fait normal, c’est entre père et fils! Pourquoi ils ne devraient pas se retrouver? », se demande-t-il avant de poursuivre: « on souhaite que cela se réalise. Me Abdoulaye Wade est un homme expérimenté et il a fait quelque chose pour ce pays. Pour le président Macky Sall, on sait ses capacités et ses ambitions pour le pays qu’il est en train de faire. Donc s’ils se retrouvent pour échanger et trouver ensemble des voies et moyens pour aller de l’avant, on ne peut que saluer cela ».