Cristiano Ronaldo a été rappelé à l’ordre par les forces de l’esprit du football en ce premier match du Portugal contre l’Allemagne. Un homme statue, seul, ne peut rien contre un force qui va, organisée et disciplinée, solidaire et incendiaire. Quelles que soient ses qualités, son sens du spectacle et du dribble, sa force physique, son talent technique, une star galactique ne peut, à elle seule forcer le destin. Müller, Lahm, Götze et autres Özil et Kroos sont peut être un peu moins glamour, ne montrent pas leurs abdominaux sculptés tel le David de Michel Ange, mais ils forment un bloc aussi inébranlable que le granit.
Dure et rude leçon pour l’un des symboles les plus ostensibles du football mondialisé et métrosexualisé. CR7, Ballon d’or 2014 parce que plus sexy que Ribéry, plus bankable encore que Messi sur le marché FIFA, a été rattrapé par le football lui-même. Comme les Espagnols, qui ont perdu ce qui avait leur force ces six dernières années, cédant aussi au vertige de la starisation exacerbée, et alignant un gardien de but béatifié, qu’il ne convient pas de discuter à Madrid et en Castille, mais qui n’est plus au niveau d’une Coupe du Monde… Et la question vaut pour l’Argentine, qui ne s’en remet qu’à Messi… Et le Brésil, qui ne compte que sur Neymar…
cr71.jpgA la fin, se pose une question : et si cette Coupe du Monde était celle des équipes avant d’être celle des icônes ? Et si était venu le temps de la Coupe du Monde du collectif et de la solidarité, de la revanche de l’esprit de groupe sur le narcissisme exacerbé qui plait tant à des médias avides de gladiateurs des temps modernes ?
Le Costa Rica, les Pays-Bas, l’Italie… Autant d’équipes qui sont là sans être incarnées par des superstars du football mondial, Ronaldo ou Messi, mais qui, avec des joueurs plus ou moins talentueux, mais tous solidaires et soudés, parviennent à soulever des montagnes… Si c’était le cas, même sans un Platini ou un Zidane, mais portée par ces valeurs collectives, la France de Didier Deschamps peut espérer quelque chose…
Cristiano Ronaldo, lui, n’a déjà plus qu’à méditer sur le tragique de sa situation. Seule la Coupe du Monde couronne les vrais footballeurs, ceux qui travaillent dans les vraies équipes, les humbles collectivistes qui ne jouent pas les solistes pour les unes de magazines. Face à l’Allemagne, humilié, Ronaldo a découvert que seule la Coupe du Monde importe, et que son Ballon d’or de la FIFA n’est qu’un veau d’or, un trophée de carton pâte, une idole factice pour les gogos…
Mais!!! C’est quoi le blém, VOTRE PROBLEME avec CR7??Qu’on le veuille ou non, c’est le meilleur sur la saison passée. Svp, ne comparez pas un joueur qui frôle les 50 buts / saison depuis si longtemps à un autre qui n’en marque même pas 15. Combien de grands joueurs n’ont JAMAIS GAGNE la CDM?? Allez vous renseigner bon sang!!
Weh on dirait que l’auteur a une dent contre CR.