« La proposition salutaire du Pr. KAMAH », Serigne Fallou MBACKE*

« Quand on est face à un adversaire très déterminé, on ne fait pas de la boxe, on fait du judo ». Cette phrase du Président français Jacque Chirac, nous invite en tant qu’acteurs politiques à changer de stratégie et de tactique politique suivant les réalités du moment, l’entêtement dans la mauvaise voie, est une erreur de débutant. En effet, la réussite d’un leader dépend, en grande partie de son courage d’être seul, mais aussi à sa capacité d’adaptation à la réalpolitique.

Fort de ce constat, Il est évident que l’opposition politique d’aujourd’hui, fait face à un adversaire d’autant plus redoutable que dangereux, ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs et ceci en violation flagrante des lois et règles de la Respublika. Notre adversaire commun est prêt à utiliser la justice pour des règlements de compte politique et personnels. Face à cet homme, la sagesse nous exige une certaine perspicacité et une clairvoyance politique pour ne pas rater ce dernier virage, et tomber dans le piège d’une alternance dévoyée.

En effet, les enjeux de 2024, dépassent largement les attentes et les ambitions politiciennes. L’avenir de cet État tant convoitée et adulé y dépend. C’est pourquoi, il est hors de question de laisser ce régime continuer. Ce système qui a transformé l’État à une machine à sous doit cesser d’exister et c’est une responsabilité collective de mettre hors l’état nuire toutes les personnes qui l’incarnent.

Toutefois, il faut oser le dire, Le Président Macky Sall n’est pas prêt à partir, cette simulation de non-participation n’est que de la poudre aux yeux pour faire taire l’opposition crédible et de lui couper son aile. C’est pourquoi, il faut tout faire pour que les élections ne constituent plus un enjeu pour lui.

En réalité, le régime en place veut organiser un simulacre d’élection en garantissant la participation d’une certaine opposition, créée, nourrie et entretenue par l’État. Ces opposants primés au Palais pour des missions accomplies, sont prêts à tout pour que le système continue. Ce qui veut dire que la rupture qu’aspire le peuple Sénégalais va tomber dans l’eau et qu’il risque de vivre, ad vitam aeternam, dans la pauvreté endémique sans aucune perspective.

C’est indubitablement dans cette optique, que s’inscrivent les propos de Boubacar CAMARA, qui propose, un report CONSENSUEL des élections dont les termes d’accord seront discutés de manière claire avec la participation de tous les candidats antisystèmes dont Président Ousmane Sonko, illégalement retenu en prison comme condition sine qua non.

Cette proposition de Boubacar CAMARA est une solution, pour ceux qui veulent l’entendre, pour organiser des élections inclusives, équitables et transparentes.

Il est important de souligner que Kamah a déjoué le piège du Pouvoir qui, depuis des mois, discute en connivence avec une certaine opposition de reporter les élections sans condition. Il les a marché sur la langue en mettant une condition de la participation de ceux qui les font peur. L’option de reporter les élections en garantissant la participation des candidats qui prônent la rupture, est mille fois mieux que de laisser ce régime faire sa sélection et de rester au pouvoir.

Il est inadmissible pour des raisons purement politiciennes d’organiser des élections dont les candidats sont sélectionnés selon le bon vouloir du Lion. Aucun candidat sérieux n’accepte de participer dans une élection dont les résultats sont connus d’avance. Le hold-up électoral de 2019 doit nous permettre d’OUVRIR LES YEUX » et de ne plus faire confiance à ce régime et le peuple sénégalais qui est le seul souverain ne va plus l’accepter.

Ce peuple veut du changement, de la rupture et de rompre avec ce système politique Machiavélique et une élection sans la participation des techno-politiques est une continuité et une persistance dans la pratique malsaine qu’il dénonce avec vigueur et rigueur.
Mais malheureusement, ce peuple n’a pas beaucoup d’option s’il ne se bat pas pour arracher le pouvoir des mains de ces politiciens arrivistes.
On veut de l’alternance mais pas n’importe laquelle, donc OUVRONS LES YEUX !
*Le secrétaire général chargé des affaires religieuses
et cultuelles du PCS-Jengu Tabax
Étudiant en diplomatie et Relations internationales à HEIP-SORBONNE.

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