La justice sous l’ère Macky: Trop de collusions, de conflits d’intérêts et d’immixtion

Aujourd’hui, la Justice du pays va mal. Eh oui le troisième pouvoir dont tout le monde chante son indépendance, souffre de collusions terribles avec l’exécutif. Avec le Gouvernement et son Chef. Les dossiers pendants devant la Justice sont discutés sur les plateaux de télévision et à la salle des banquets de la Présidence de la République par les acteurs les plus en vue du pouvoir central.

Le ministre de la Justice Sidiki Kaba ne se prive pas d’évoquer des dossiers brûlants de l’heure pour, tenez-vous bien, évoquer des perspectives de libération de condamnés ( l’affaire des jeunes de Colobane). Il prend des mesures impopulaires dans les arcanes judiciaires, fait du tésseunté avec des hommes politiques sur des dossiers judiciaires ou solde des comptes par presse interposée…

Certains acteurs de la Justice avancent que le jeu a été faussé depuis le casting de nomination de leur ministre ( ). Car, Me Kaba fut l’avocat de Bibo Bourgi, l’un des plus gros de la Crei au début de la traque des biens mal acquis. Il fut un fervent défenseur des homosexuels et clamaient urbi et orbi qu’il fallait dépénaliser l’homosexualité et il a également défendu les jeunes de Colobane qui viennent d’être lourdement condamnés, après l’assassinat du policier Fodé Ndiaye.

Son patron, le Chef de l’Etat, lui aussi, ne se gêne pas d’évoquer les questions liées à l’application de la Justice, partout où bon lui semble. Pire, Macky Sall intervient dans l’application la justice. Il nomme des magistrats comme cela a été le cas pour la Crei, leur donne des orientations ou les démet quand ils s’éloignent de ses directives (l’exemple du Procureur spécial Alioune Ndao est encore frais dans les esprits). Il peut aussi soustraire des personnes à la machine judiciaire. N’est ce pas lui qui a dit avoir épargné Sindjély Wade de poursuites?

Par ailleurs, les non lieux et autres élargissements accordés à des individus qui ont immédiatement après, rallié la mouvance présidentielle, sèment le doute dans l’opinion publique… On ne peut pas manquer de citer les cas flagrants de Modibo Diop, de Baïla Wane, d’Awa Ndiaye…Le cas des responsables du Parti démocratique sénégalais « obligés » de géler leurs activités politiques et négociant leur transhumance vers l’Apr car étant dans le collimateur de la Justice depuis le déclenchement de la traque des biens mal acquis, est aussi plus qu’intrigant.

Trop de conflits d’intérêts, de collusions et d’immixtion qui suscitent la suspicion dans le monde de la justice et qui perturbent profondément ce secteur qui a besoin de sérénité, d’indépendance et d’autonomie.

8 commentaires

  1. SYLL

    Très bonne analyse de la situation judiciaire au Sénégal où, qu’on l’admet ou non, il y a une justice à deux vitesses, une justice des vainqueurs et une autre des vaincus, un appareil judiciaire qu’utilise l’exécutif à ses propres fins. Un vrai recul démocratique.
    Dommage pour le Sénégal!!!

  2. gambel

    c’est normal puisque ce nouveau regime fait face a des anciens dignitaires qui ont pillé ce pays et veulent le destabiliser par tous les moyens donc il faut qu’il y ait évidemment de bruits

  3. hua guo

    La justice va très bien. Ce qu’il faut dire c’est qu’il y a une certaine partie qui ne peut accepter la réalité qui s’abat sur eux. Mais ainsi va la vie. Ils ont eu à emprisonner pas mal de sénégalais. Donc s’il y a un retour d’ascenseur ils n’ont qu’à accepter.

  4. diouf

    la justice a du pains sur la planche avec tous ses dossiers brûlants durant le magistère de macky mais ils ne doivent pas céder a la pression des libéraux qui font tout pour déstabiliser le pays au profit du plus grand voleur de la république karim

  5. mame

    ce qui me dérange c’est quand les gents parlent de  » piller les ressources de notre pays » .un voleur ne s’interesse pas à un pauvre. le senegal n’a que les impots comme ressource financiaires. l’argent qui a permis de construire le peu d’infrastructures que nous avons c’est wade lui meme et son fils qui sont allés le quemender chez les arabes. alors s’ils vous plai laprochaine fois que vous parlerez de ressources dite de quoi il s’agit. car je pense que nous devons plutot les remercier au lieu de les trainer dans la boue. fayouniou naar bi khoromam.

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