La Commune de Hamady-Ounaré, par le biais de sa Commission de défense des impactés, dans un communiqué parvenu à Senego, dément catégoriquement l’accord supposé avoir été signé entre la société minière SOMIVA et les propriétaires des terres.
Selon les camarades de Djibril Diawara, aucun accord n’a été conclu, et ils affirment que la confrontation est inévitable si les autorités n’interviennent pas. Ils accusent le gouvernement de Macky Sall d’échec dans la résolution de ce problème persistant depuis des mois, et interpellent les nouvelles autorités pour qu’elles prennent des mesures définitives à cet égard.
Il est à rappeler que la Société Minière de la Vallée du Fleuve Sénégal (SOMIVA) envisage d’exploiter un nouveau site après avoir épuisé un précédent, pour une durée de 25 ans. Ce site appartient aux agriculteurs des trois communes de Hamady-Ounaré, Ndendory et Orkhadiere.
La SOMIVA propose une indemnisation de 90 000 FCFA par propriétaire de terres, ce que les concernés jugent absurde et inhumain, compte tenu de la valeur réelle du phosphate sur le marché international. En effet, la tonne de phosphate se vend entre 800 000 FCFA et 1 million de FCFA, alors que la zone en question dispose d’une potentialité de 40 millions de tonnes de phosphates.
Selon le rapport de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) de 2022, poursuit le communiqué, la SOMIVA a exporté 549 556 tonnes de phosphate, réalisant un chiffre d’affaires de 56 442 979 011 FCFA, mais refuse d’indemniser les trois communes qui réclament 3 milliards de FCFA.
« Face à cette situation, la réponse est univoque : NON », ajoutent les impactés qui appellent à la vigilance et à la mobilisation, soulignant que seule la lutte permettra de faire valoir leurs droits.
