Le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, mène une offensive à l’intérieur de la Russie et menace d’aller jusqu’à Moscou, dans le but de renverser le commandement militaire, avec lequel il est en conflit depuis plusieurs semaines. Vladimir Poutine dénonce un « coup de poignard dans le dos » et accuse Evguéni Prigojine de « trahison ». Evgueni Prigojine annonce que ses hommes « rentrent » dans leurs camps pour éviter un bain de sang
« Ils allaient démanteler le PMC Wagner. Le 23 juin, nous avons entamé une marche pour la justice », dit le chef du Groupe Wagner dans un enregistrement sonore diffusé sur Telegram.
« En vingt-quatre heures, nous sommes arrivés à 200 kilomètres de Moscou. Pendant ce temps, nous n’avons pas versé une seule goutte de sang de nos combattants. Maintenant est arrivé le moment où le sang peut être versé. C’est pourquoi, conscients de la responsabilité de l’un des camps dans l’effusion de sang russe, nous faisons demi-tour avec nos convois et retournons dans les camps de campagne conformément au plan établi », ajoute-t-il.
Les troupes de Wagner sont entrées dans la ville de Rostov, dans le sud de la Russie, où elles auraient pris le contrôle de plusieurs sites militaires stratégiques, avant de poursuivre samedi leur progression en direction de Moscou. Les forces du groupe paramilitaire ont ensuite été repérées dans deux autres régions russes, celles de Lipetsk et Voronej. L’arrivée des combattants de Wagner dans la région de Lipetsk, qui est située à environ 400 kilomètres de Moscou, confirme leur progression en direction de la capitale russe, selon nos dernières informations.