Jean Ping précise bien, d’abord, que ces actions seront coordonnées et surtout disciplinées. Le pouvoir l’a plusieurs fois menacé d’arrestation, en cas de violence.
Ces actions s’organiseront à plusieurs niveaux. Déjà, avec la création d’une structure unique qui s’appellera le Conseil gabonais de la résistance et qui rassemblera « tous ceux favorables à l’alternance ».
Ensuite, il va « mutualiser les contacts, sensibiliser et mobiliser » comme il l’écrit, et cela à plusieurs niveaux. Au Gabon, d’abord, que ce soit à l’Assemblée, au Sénat, dans les conseils municipaux ou généraux. Mais aussi à l’étranger à savoir, à la Commission et au Parlement européens, au Parlement allemand, au Congrès américain, à la Commission des droits de l’homme de l’ONU et à la Cour pénale internationale.
Une partie de la résistance visera à faire sanctionner le pouvoir, suite aux violences post-électorales. Il promet ainsi de saisir Amnesty international et d’autres organisations de défense des droits de l’homme pour des faits d’arrestations arbitraires, d’exactions ou encore d’assassinats. Des accusations démenties à plusieurs reprises par le pouvoir qui a saisi, quant à lui, la CPI pour « incitation à commettre un génocide » et « crimes contre l’humanité ».
Enfin, Jean Ping demande à la communauté internationale de sanctionner dix personnes parmi lesquelles le président Bongo lui-même et un de ses frères, la présidente de la Cour constitutionnelle ou encore le président de la Commission électorale. Dans la liste, on trouve également plusieurs ministres ou ex-ministres comme ceux de la Communication, de l’Intérieur et de la Défense.