Ce mardi 5 novembre, les électeurs américains se rendent aux urnes pour choisir leur président. Ce vote détermine qui occupera la Maison-Blanche pour les quatre prochaines années. Néanmoins, le président élu ne prendra officiellement ses fonctions qu’en janvier 2025. Cette période entre l’élection populaire et l’investiture permet aux grands électeurs d’effectuer leur vote.
Le système électoral américain repose sur le suffrage universel indirect. Après le vote populaire, les grands électeurs sont chargés de confirmer le choix du président. Ce vote crucial est prévu pour la fin décembre. Cependant, une question se pose : que se passe-t-il si le candidat élu meurt avant cette étape ?
Dans une telle situation, les grands électeurs doivent choisir eux-mêmes un remplaçant. Ce choix n’est pas nécessairement dirigé vers le vice-président désigné. L’histoire américaine a déjà connu un tel scénario en 1872. Cette année-là, Horace Greeley, candidat libéral républicain, décède entre le vote populaire et celui des grands électeurs.
Bien que Greeley ait succombé, son décès n’a pas impacté le résultat, car il avait déjà perdu le vote populaire face à Ulysses S. Grant. Les grands électeurs qui devaient voter pour Greeley ont alors porté leur choix sur d’autres figures politiques, notamment Benjamin Brown, Thomas Hendricks et Alfred Colquitt.
À l’inverse, si un président américain meurt après le vote des grands électeurs mais avant son investiture en janvier, la Constitution prévoit que le vice-président accède directement à la présidence. Ce remplacement assure la continuité du pouvoir exécutif.