Le Médiateur de la République, Demba Kandji, s’est exprimé mercredi dernier, lors d’un atelier organisé à Dakar, sur l’importance d’adopter un Code pour la défense des droits de l’enfant au Sénégal. Cet événement, piloté par la Coalition nationale des associations et ONG œuvrant pour l’enfance, visait à discuter des observations finales des comités de suivi des droits de l’enfant. Kandji, ancien président du tribunal pour enfants, considère l’adoption d’un tel Code comme une obligation essentielle du Sénégal envers sa jeunesse.
Souhaitant que son institution renforce ce plaidoyer par des publications et des recommandations adressées aux autorités, il a déclaré : « Le combat qui me paraît le plus important aujourd’hui, c’est de faire en sorte que notre pays s’acquitte d’une obligation très importante vis-à-vis de l’enfant, c’est de signer un Code pour la défense de l’enfant », souligne le Médiateur, cité par le site Sud Quotidien. Kandji appelle ainsi à une mobilisation pour que le Code soit enfin adopté, évitant ainsi que le Sénégal soit pointé du doigt pour son absence.
Il a insisté sur le fait que le Sénégal, reconnu comme une démocratie et un État de droit en Afrique de l’Ouest, ne devrait pas être comparé à des pays moins avancés dans ce domaine. Cependant, il a également appelé à une prise en compte des difficultés des parents qui se sacrifient pour leurs enfants, quitte à s’exiler.
Nicolette Moodie, cheffe de la section « protection de l’enfant » à l’Unicef Sénégal, s’est également exprimée, affirmant que ses pairs ont longuement plaidé pour que le Sénégal se dote d’un Code de l’enfant conforme aux standards régionaux. Elle a noté une récente intensification des efforts des autorités pour faire progresser ce projet, avec le soutien constant de l’Unicef.
De son côté, Marie Justine Laison, secrétaire exécutive de la CONAFE, a pointé l’importance de l’investissement public en faveur des enfants, tout en reconnaissant les défis persistants, tels que les violences, les grossesses précoces, et l’exploitation des enfants dans certains secteurs économiques. Le texte de Sud Quotidien rapporte ses préoccupations quant aux nombreuses améliorations encore nécessaires pour une protection complète de l’enfance au Sénégal.
L’atelier a permis aux participants de discuter des recommandations des comités de suivi des droits de l’enfant, notamment ceux basés à Genève et en charge de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, soulignant la nécessité d’une telle législation.
Ce meurtrier est encore libre et sous la protection de Dioumaye et de Sonko ?