Des signaux provenant d’une boîte noire de l’Airbus A320 d’Egyptair qui s’est abîmé en mer Méditerranée il y a 12 jours ont été captés mercredi 1 juin par la marine française. Il faudra néanmoins attendre une semaine avant de pouvoir repêcher les boîtes noires du vol MS804. Le Laplace est équipé de trois engins capables de détecter les échos sonar des boîtes noires jusqu’à près de 5 000 mètres. Mais si la localisation de cette boîte noire est une avancée, elle n’est qu’une « première étape ». L’enregistreur de vol doit en effet être remonté à la surface. Pour cela, il faut d’autres équipements dont ne dispose pas le navire de la marine française. Ainsi, un autre bateau doit d’abord se rendre sur zone, une manœuvre qui prendra une semaine.
Ensuite, «il faut envoyer les robots assez profondément pour plonger et récupérer avec ses pinces et ses bras manipulateurs télécommandés depuis le bateau de surface pour récupérer les boîtes noires », précise Gérard Fledzer, spécialiste en aéronautique. Cette opération va « prendre quelques jours, voire une à deux semaines, mais pas plus ».
Seules les analyses des enregistreurs de vol pourront permettre de connaître les causes du crash de l’Airbus A320 d’Egypt Air, qui s’est abîmé le 19 mai entre la Grèce et la Côte nord de l’Egypte, avec 66 personnes à bord, après avoir soudainement disparu des écrans radars.