Chef du service des maladies infectieuses et tropicales du centre hospitalier national et universitaire de Fann, le Professeur Seydi a rappelé l’importance de mettre en quarantaine pendant au moins 14 jours les cas contacts, tout en faisant à intervalles réguliers des tests afin de laisser rentrer chez eux ceux n’ayant pas développé des symptômes de la maladie à coronavirus.
« Que pourrions-nous faire si des milliers de malades déferlent dans les hôpitaux ? », s’est-il demandé sur la Rts, insistant sur le fait que le personnel de santé pourrait être alors contaminé.
« Si le personnel de santé est décimé, c’est le système de santé qui tombe à terre. Je dis les choses telles qu’elles sont. Je ne rassure pas pour rassurer. Je n’apeure pas pour apeurer », a-t-il fait savoir.
« Quand on ne dépasse pas un certain nombre de cas, la situation est encore sous contrôle, mais si l’épidémie continue de galoper, les morts seront inévitables. Il faut que l’on se batte pour que l’épidémie s’arrête », a recommandé le professeur Seydi.
Tout dépend, ajoute-t-il, du ratio entre la capacité de prise en charge et le nombre de malades. ‘’Si on a, par exemple, mille malades avec une forme grave, on n’a pas mille respirateurs. Ceux qui n’en auront pas vont forcément mourir’’, a-t-il prévenu.
Selon lui, le combat doit être mené au niveau de la communauté. « Il faut que les gens respectent les mesures prises par l’Etat. Ces mesures pourraient se durcir, si l’épidémie ne régresse pas d’ici à une ou deux semaines. C’est une possibilité », a-t-il ainsi indiqué.