Conditions de travail difficiles dans les 8 universités : L’appel des enseignants vacataires au ministre Abdourahmane Diouf

Les enseignants vacataires des huit universités publiques du Sénégal montent au créneau pour dénoncer leurs conditions de travail qu’ils jugent précaires. Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi, le coordonnateur du collectif, Dr Mamadou Diaté, accompagné de ses collègues, a appelé les autorités, notamment le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdourahmane Diouf, et le président de la République, à revoir le système de recrutement universitaire ainsi que leur mode de gestion.

Le problème des enseignants vacataires est devenu central dans le débat sur l’enseignement supérieur au Sénégal. Ces enseignants, qui représentent 70 % du corps professoral, jouent un rôle crucial dans le fonctionnement des universités. Ils participent activement aux activités pédagogiques, dispensent des cours, encadrent des étudiants, et, dans de nombreux cas, pilotent les programmes académiques. Cependant, malgré cette contribution essentielle, leur situation reste marquée par une instabilité professionnelle et des conditions financières difficiles.

Les vacataires sont rémunérés en fonction du nombre d’heures de cours qu’ils dispensent, une méthode de calcul qui, selon eux, ne reflète pas l’ampleur de leur travail. « Nous faisons tout le travail dans les universités, et pourtant nous ne sommes ni rémunérés à la hauteur de nos efforts, ni payés à temps », a déclaré Dr Moussa Momar Fall, l’un des porte-parole du mouvement. Ces enseignants soulignent également que les retards dans le paiement des salaires sont fréquents, aggravant encore plus leur précarité.

Face à cette situation, les vacataires appellent à un changement profond. Ils exigent notamment un recrutement massif et bien organisé des vacataires, une mesure qui permettrait non seulement de stabiliser leur situation, mais aussi d’assurer une meilleure gestion des années académiques, souvent perturbées par des grèves liées à des revendications salariales.

Le collectif a dénoncé l’absence de perspectives de carrière pour les vacataires, qui restent dans une situation précaire malgré leur rôle fondamental dans le système universitaire. Ils appellent ainsi le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour intégrer ces enseignants vacataires dans le corps permanent et à mettre fin à une gestion qu’ils qualifient de « discriminatoire ».

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