Guy-Hervé Kam, avocat burkinabè, fait face à des accusations de complot contre la sûreté de l’État et d’association de malfaiteurs, selon la justice militaire du Burkina Faso. Après avoir été détenu au secret pendant quatre mois, il a été relâché puis immédiatement de nouveau arrêté le 29 mai par des hommes armés et cagoulés.
Pour la première fois depuis le début de cette affaire, le collectif d’avocats qui défend Kam a pu le rencontrer. Maître Prosper Farama, l’un des avocats, a exprimé son soulagement après avoir vu son confrère. «Nous sommes soulagés de pouvoir le voir physiquement. Il est en vie et en bonne santé», a-t-il rapporté.
Selon les informations relayées par RFI, trois hommes, Mathias, Jeremy et Amado Ouedraogo, sont soupçonnés d’avoir élaboré un document détaillant une stratégie pour résister au gouvernement actuel. Ce document cite Guy-Hervé Kam comme une ressource potentielle contactable.
Maître Farama a déclaré que Kam rejette toutes les accusations portées contre lui. «Il ne se reproche absolument rien et ne se reconnaît dans aucune tentative d’atteinte à la sûreté de l’État ni d’association de malfaiteurs. Nous avons prévenu le juge d’instruction que la procédure était irrégulière,» a affirmé l’avocat.
Le collectif d’avocats de Kam conteste la régularité de la procédure et a décidé d’attaquer la mise en examen et la détention provisoire de leur client.