En visite officielle en République de Guinée dans le cadre d’une tournée économique, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a été interpellé ce week-end sur la disparition de deux activistes de la société civile et d’un journaliste. Une question à laquelle le chef du gouvernement sénégalais a répondu avec beaucoup de réserve, évitant toute prise de position directe.
Face aux journalistes, Ousmane Sonko a rappelé la nécessité de respecter la souveraineté des États, même dans un contexte de coopération fraternelle. Il a ainsi déclaré : « Je suis venu ici pour une tournée économique. Voilà une question éminemment politique. Quelque soit le niveau de fraternité qu’il y a, les États ont des réalités internes qu’il faut respecter. Aujourd’hui, il y a des gens qui sont arrêtés au Sénégal pour différents délits, que certains qualifient de délits politiques. Ce n’est pas aux autorités guinéennes de venir au Sénégal pour dire ce qu’il faut faire. Je m’abstiendrai, par respect, de venir en Guinée pour avoir à dicter aux Guinéens ce qu’il faut faire. Si je devais en parler, ce serait en douce, amicalement, mais je ne le dirai pas dans une conférence de presse. »
Par cette prise de position mesurée, Ousmane Sonko affirme sa volonté de préserver les bonnes relations diplomatiques entre les deux pays tout en marquant son attachement au principe de non-ingérence dans les affaires internes d’un État souverain.
Formidable
Le gouvernement guinéen n’a aucune leçon de morale à recevoir d’un Etat qui pratique le terrorisme contre des chercheurs qui ont réalisé des découvertes qu’il déteste.