C’est connu : malgré ses nombreuses potentialités économiques, la Zone Nord du Sénégal en général, et le département de Podor en particulier, tardent à connaitre un véritable essor de développement. Longtemps plombé par des politiques de développement court termistes désarticulées et des querelles de positionnement au détriment des communautés de base, cette contrée du Fouta est aujourd’hui balayée par un nouveau souffle porté par une vision prospective inclusive.
Ă la bonne heure, pourrait-on dire si l’on en juge par la forte implication de fils du terroir soutenus au plus haut par leurs pairs cadres et spécialistes du développement endogène. Mais pour faire de cette « périphérie » un cœur battant du développement national, il faut nécessairement mieux accompagner et davantage soutenir les acteurs clés de la transformation locale que sont les jeunes, les étudiants et femmes porteurs d’innovation, d’énergie et d’espoir.
C’est en tout cas, la forte conviction de Mamadou Abib Diop Dg de la Sar (Société africaine de raffinage) et de Bassirou Kébé patron de Société Nationale des HLM (Sen Hlm). Ces deux éminents membres du Moncap (Mouvement national des cadres du Pastef) jettent un regard lucide et froid sur les perspectives de développement économique et social de cette zone agro écologique.
Ceci, à la veille de la tenue de la première conférence sociale, dont le thème général est : « Emploi et employabilité des jeunes et des femmes : Cap vers le Nord, à Podor ». Pour Mamadou A. Diop, les acteurs clés du changement systémique doivent être écoutés, inspirés et encouragés, à travers leurs et projets porteurs de progrès économique et social.
Au-delà des aménagements structurants, bâtir durablement des espérances et des avenirs solides
Mieux, d’après le boss de la SAR, une entreprise qui ne se limite pas seulement à ses missions industrielles mais place aussi l’investissement humain au cœur de son action, il est impératif de tendre la main, de partager les expériences, de construire des passerelles entre les territoires et les opportunités.
Aux jeunes, étudiants et femmes engagés dans le développement de leur terroir, il invite à persévérer, à rêver grand mais aussi à bâtir local. « Podor et Le Nord méritent des bâtisseurs, et vous en êtes les pionniers, nous avons le devoir de vous accompagner pour le développement durable d’un territoire riche d’histoire, de culture et de potentiel humain », souligne M. Diop qui réaffirme toute sa confiance en l’investissement dans le capital humain.
Sur la même lancée, Bassirou Kébé qui rappelle que Sen Hlm qui est une « institution au service du développement du pays et de ses territoires », s’inscrit dans une mission profondément sociale. Mais au-delà du bâti, à travers la construction de logements accessibles, il fait remarquer que sa Structure construit aussi des communautés, des vies et des espoirs.
« À Podor, Matam et Saint-Louis comme ailleurs dans le Nord, les potentialités sont réelles. Mais elles ne pourront se réaliser pleinement que si nous accompagnons les acteurs de terrain, à commencer par les jeunes et les femmes, qui sont les piliers du progrès local », note t-il avant de souligner que Podor est une « terre de dignité, de mémoire et d’avenir ».
Soutenir les initiatives économiques portées par les jeunes et les femmes
Fort de sa conviction que Podor et le Nord du Sénégal, avec toute leur richesse humaine, culturelle, agricole, artisanale et entrepreneuriale ont un rôle prépondérant à jouer dans le développement du Sénégal, il estime qu’il est grand temps que cet espace d’exception, soit revalorisé, soutenu et transformé. C’est pourquoi, ajoute t-il , la SN HLM s’est engagée à intégrer une approche territoriale inclusive par la promotion de projets d’habitat adaptés aux réalités locales,en favorisant l’accès à l’emploi à travers des chantiers structurants, et en soutenant les initiatives économiques portées par la jeunesse et les femmes.
M.Kébé qui se réjouit l’initiative de la première édition Nord+ place justement l’humain, la jeunesse et la femme au cœur de la dynamique territoriale, dit croire fermement à l’émergence d’un Nord debout, maître de son destin, où les talents sont retenus, valorisés et appuyés. « Cela nécessite des partenariats solides entre l’État, les collectivités, les entreprises publiques comme la SN HLM, et surtout la société civile », plaide t-il.
Abou KANE*
Ce minable insulteur public d’azoura n’a toujours pas été arrêté. Le procureur s’est soit-disant autosaisi, encore un mensonge du régime maléfique pastéfien.