Maurice Soudieck Dione pointe une ‘violation flagrante du droit’ de la part de l’État dans l’affaire Sonko

Le Sénégal s’apprête à vivre une élection présidentielle le 25 février 2024 avec une pluralité de candidatures suite au renoncement du président sortant Macky Sall à un troisième mandat. Maurice Soudieck Dione, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, a partagé son analyse sur la situation politique actuelle du Sénégal lors d’une interview accordée à nos confrères de France 24, que Senego a pu lire.

Candidature d’Ousmane Sonko et Impact sur l’Élection

L’opposant Ousmane Sonko, malgré sa radiation des listes électorales pour « corruption de la jeunesse » et divers recours judiciaires, n’a pas encore réussi à valider sa candidature. Maurice Soudieck Dione mentionne, « l’État sénégalais s’était pourvu en cassation » après une décision de justice ordonnant la réintégration de Sonko sur les listes électorales. Dione souligne une « violation flagrante du droit » de la part de l’administration qui refuse de respecter cette décision. Il évoque aussi les difficultés rencontrées par Sonko pour officialiser sa candidature, notamment concernant l’attestation de dépôt de caution.

Dynamique au sein du Parti Pastef

Le Parti Pastef, auquel appartient Ousmane Sonko, a évolué et envisage d’autres options. Une autre figure du parti, Bassirou Diomaye Faye, est candidat malgré sa détention. Par ailleurs, 13 députés du Pastef soutiennent un autre candidat de l’opposition, Habib Sy, qui s’est engagé à se retirer en faveur de Sonko si sa candidature est finalement validée. Dione décrit Sy comme une figure plus expérimentée pouvant attirer un électorat d’opposition différent.

Climat Politique et Manifestations

Le climat politique au Sénégal a été marqué par des tensions, notamment liées à l’affaire Sonko et la question du troisième mandat de Macky Sall. Les manifestations ont entraîné des morts et des critiques de la part d’ONG concernant la restriction des libertés. Dione observe une détente depuis l’annonce de Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat, permettant au Pastef de revenir à une compétition démocratique institutionnelle.

Vers une Élection Inclusive

L’élection à venir se caractérise par une diversité de candidatures, avec la présence de figures importantes de l’opposition telles que Khalifa Sall, Karim Wade, Habib Sy et Idrissa Seck. Dione y voit un signe de crédibilité pour le processus électoral sénégalais.

4 thoughts on “Maurice Soudieck Dione pointe une ‘violation flagrante du droit’ de la part de l’État dans l’affaire Sonko

  1. Atta

    Quel État? Agent et avocat de l’État? De quel État? Khnaa kayy de BBY, mais pas de notre cher État qui n’a pas mandaté ces gens pour invalider injustement des citoyens.
    Un précédent dangereux dans notre pays: des fonctionnaires de l’administration peuvent éliminer, sous Macky, des opposants.
    Mais le comble de tout cela, c’est que la DGE et la CDC avaient refusé de donner fiche, clé USB, Attestation au mandataire de Sonko sous prétexte qu’il ne figure pas dans le fichier électoral. Pendant ce temps, Marie Teuw Niane et Mohammed Ben Diop ont recu tout cela, alors qu’ils ne figurent pas dans le fichier électoral.
    Quelle contradiction!
    Bilahi, si un politicien bandit accède au pouvoir, il va rester pendant 2 mandants, car il va éliminer ses adversaires via les fonctionnaires (casier judiciaire, attestation de naissance, caution et attestation de la CDC, fiches et clé USB de la DGE, la DAF, des préfets et sous-préfets, des FDS pour barricader maisons et sièges des opposants, des juges pour condamner des opposants…).
    Vivement qu’un bandit accède au pouvoir pour utiliser les mêmes méthodes que ce pouvoir actuel.
    Ça me rappelle l’arrêté Ousmane Ngom du PDS, Macky l’a maintenu.
    À cela il faut ajouter le fait de donner les clés USB quelques jours à l’avance. C’est bête.

    1. Ly

      Thieuyy
      Tu l’accuses sans donner d’argument derrière.
      Il ne dit pas le droit; mais dis le droit au moins.
      C’est un mercenaire: preuves?
      Payé par qui? Radier un citoyen du fichier sur aucune base légale, c’est indéfendable? Demain, le futur président pourra emboîter le pas à Macky, en disant que ce dernier le faisait. Penses – tu que c’est bon pour la démocratie: radier des opposants du fichier, demander à des fonctionnaires de refuser de donner le dû à des opposants?
      La peine est perdue pour les lâches. Mais les honnêtes citoyens dénoncent les dérives, car le futur président pourra utiliser, malheureusement, les mêmes méthodes contre ses adversaires politique.
      Il ne faut jamais élire un Baadoola; sinon ca donne ca.
      Franchement, depuis 2000, c’est comme ca.

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