Tanor et Niass: à quand la relève?

Parti socialiste (Ps) et Alliance des forces de progrès (Afp), deux partis qui se consument à petit feu. Leurs leaders sont pointés du doigts par certains observateurs, voir même au sein de leurs partis respectifs. Ces derniers, en occurrence Ousmane Tanor Dieng (OTD) et Moustapha Niass, respectivement Secrétaires Généraux du Ps et de L’Afp, sont accusés d’avoir fragilisé leurs partis, en se liant d’un « contrat » avec Macky Sall.

Les querelles de leadership se font sentir au parti socialistes depuis un certain temps, du moins depuis le départ du président Abdou Diouf en 2000. Niass et Tanor ont décidé de se lier de coalition avec l’Apr. Une décision qui n’est vue d’un bon œil par bon nombre de leurs partisans. En 2012, ils ont fait voler en éclat Benno siggil Senegaal, permettant ainsi à Macky Sall de s’installer, confortablement, dans le fauteuil présidentiel, qu’ils ont tant convoité.

Ainsi, après Niass qui avait décidé de livrer son parti pieds et poings liés à Macky Sall, malgré les récriminations et les protestations de part et d’autres, de la part de certains de leurs partisans qui s’étaient rebellés, c’est maintenant au tour de Tanor d’emboîter le pas à son ami.

« Moi Moustapha Niass, j’ai signé un accord avec Macky Sall. Et je dis ici, aucun ambitieux, aucun imbécile, aucun salopard, ne peut détruire ce qui me lie à Macky Sall« , criait Moustapha Niass, à qui voulait l’entendre. C’était le 22 janvier 2015. Face à ces propos, les jeunes de l’Afp n’avaient pas manqué de huer leur leader afin qu’il revienne sur sa décision.

L’espoir semblait pointer son nez, au moment où Moustapha Niass annonçait laisser la place aux plus jeunes. Par la suite, il n’a pas laissé cette place à ces derniers. Mais il semble, selon La Tribune, avoir même renié les décisions prises par les assises nationales dont il avait pourtant été l’un des animateurs et parmi les plus grands défenseurs.

OTD ne déroge pas à la règle. Lui aussi avait promis de raccrocher à l’issue de la consultation électorale de 2012, avant de se dédire à son tour. « C’est mon dernier combat (…) Que je perde ou que je sois élu, je laisserai la place. Il faut préparer les jeunes générations« , déclarait-il dans un entretien accordé à Jeune-Afrique. A la question du journaliste à savoir si Tanor pensait à Khalifa Sall, pour sa succession, en tenant ces propos, il répondait: « À lui, à Aïssata Tall Sall, à tous ceux qui ont, aujourd’hui, 30, 40, 50 ans et qui sont l’avenir du parti« .

Ce n’est pas demain la veille. Car ceux cités lui ont tourné le dos en engageant un combat, sans précédent, afin de « libérer » leur parti, « pris en otage » et rongé par les querelles incessantes.

 

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