Tandis que les auteurs du viol collectif d’une fille de 16 ans à Rio de Janeiro sont recherchés, l’affaire provoque des remous dans la police. La population est indignée, mais des propos machistes mettent en lumière l’ambivalence du pays à l’égard de ces crimes.
“Sous la pression, la police change le responsable de l’enquête sur le viol collectif”,titre le quotidien Folha de São Paulo. C’est désormais la chef de la section des mineurs de la police de Rio de Janeiro, Cristiana Bento, “qui prend le commandement”.
Cet épisode n’est pas anodin dans le contexte qui a suivi la révélation de ce viol collectif d’une adolescente de 16 ans dans une favela de l’ouest de Rio, dont une vidéo assortie de commentaires sordides a été diffusée sur les réseaux sociaux le 24 mai, faisant éclater l’affaire. “Sur des groupes WhatsApp, sur Twitter et sur Facebook, les criminels ont fait circuler une scène d’une quarantaine de secondes”, rapporte le site du magazine Veja. Le site reproduit la déposition de la jeune fille où elle explique “s’être réveillée dimanche [22 mai] entourée de 33 hommes armés” après avoir été droguée et avoir perdu connaissance.
Machisme
Dès le début de l’investigation, le 25 mai, la tension était montée entre Alessandro Thiers, responsable de la section des délits informatiques, et Cristiana Bento, qui l’assistait. Celle-ci lui reprochait notamment d’avoir contraint la victime “à un nouvel interrogatoire, alors qu’elle-même avait déjà entendu l’adolescente pendant deux heures en présence d’une psychologue”, rapporte Folha de São Paulo.
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