Depuis 1997, les détenteurs du pouvoir étatique au Sénégal ont toujours en face d’eux une opposition déterminée et très combative. Cette forme de bataille politique entre le pouvoir et l’opposition a été lancée en 1997 par l’URD de Djibo Ka. Le leader rénovateur était entouré en son temps d’anciens socialistes, de trotskistes, de staliniens et de néophytes en politique. C’est ainsi que Abdou Diouf a été déstabilisé par une campagne politique intelligemment menée par l’URD et fortement soutenue par la presse nationale. Face au Renouveau Démocratique, le Président Diouf avait mal réagi à mon avis. Il était certainement mal conseillé et lui-même faisait une mauvaise analyse de la situation politique de l’époque. Le couronnement de cette campagne populaire a été sa défaite en 2000. Le Président Diouf a été défait par une opposition unie, menée par le trio Abdoulaye Wade, Djibo Ka et Moustapha Niass principalement. Le Président Diouf semblait surpris par sa défaite et pourtant, tous les signaux et autres indicateurs lui avaient montré qu’il était sur une pente descendante et la perte du pouvoir était inévitable. Le Président Diouf donnait l’impression qu’il était déconnecté des réalités socio-politiques de son pays de 1997 à 2000.
Pendant les 12 années de règne du Président Wade, il avait fait face, lui aussi, à une opposition opiniâtre qu’il avait toujours sous-estimée mais qui l’a finalement délogé du Palais de la République. Tout semble indiquer que le Président libéral n’avait pas tiré les bonnes leçons de la défaite du Président Abdou Diouf. Après avoir fait le vide autour de lui comme son prédécesseur, il a créé les conditions de l’unification de l’opposition au paravent très divisée sur des questions de fonds du pays. Sa réforme constitutionnelle surprenante et son wax waxeet plaisantin avaient favorisé le rapprochement de ses opposants. Il avait ainsi redynamisé l’opposition à quelques mois des présidentielles de 2012. Comme avec le Président Diouf, la défaite du Président Wade était inévitable en 2012. L’opposition revigorée avait mis à profit les erreurs du président libéral pour s’emparer du pouvoir. En négligeant la société civile amenée par Y EN A MARRE et d’autres organisations, le Président Wade n’avait aucune chance de gagner les présidentielles en 2012.
Au Sénégal, les populations ont pris l’habitude depuis 1998 de soutenir l’opposition et les supposés martyrs politiques. On peut se souvenir pour illustrer notre propos les cas de Djibo Ka en 1998 (11 députés), de Niass en 2000 (17% à la présidentielle), de Idrissa SECK en 2007 (15% et 2ème à la présidentielle) et de Macky Sall en 2012 (élu président du Sénégal avec plus de 65% des votes). Aux élections suivantes, ni Djibo Ka, ni Moustapha Niass, ni Idrissa Seck n’ont amélioré leurs scores obtenus en tant que supposées victimes politiques. Les sénégalais vont-ils continuer à soutenir les supposés martyrs politiques ? La mouvance au pouvoir plus que les autres devrait mener la réflexion sans tarder.
Les Présidents Diouf et Wade, hommes intelligents et rusés, qui ont beaucoup apporté au Sénégal, sont en réalité les artisans de leur défenestration par le peuple. Ils écoutaient des gens qui ne leur disaient pas toujours la vérité, ils faisaient une très mauvaise analyse de la situation politique en sous estimant leur opposition et leurs sociétés civiles. Les mêmes causes pourraient toujours produire les mêmes effets.
L’analyse des 2 alternances et de leurs causes montre que la part du bilan dans la réélection d’un Président de la République sortant au Sénégal est très faible. Aucun président du Sénégal n’a perdu ou gagner une élection grâce à son bilan. En 2007, le Président Wade a été réélu brillamment alors qu’il n’avait pas encore de bilan et battu par Macky Sall en 2012 avec un bilan très positif. L’analphabétisme, la pauvreté et l’intrusion de l’argent en politique sont des facteurs qui masquent les réalisations, les projets et programmes au moment des élections. C’est une réalité incontestable. Pour se faire réélire, le bilan à lui seul ne suffit pas au Sénégal. En plus du bilan de la mandature, le candidat à une réélection présidentielle doit d’abord promouvoir le dialogue politique avec toutes les parties prenantes et décrisper la tension éventuelle dans le pays. Une crise dans une démocratie favorise toujours l’opposition. Le pouvoir devrait éviter, à tout prix, de créer les conditions permettant le rapprochement des leaders de son opposition. Ne dit-on pas diviser pour régner ? Parallèlement à ces actes politiques, la mouvance doit se lever tôt et occuper le terrain politique à la base en s’appuyant sur des responsables crédibles qui ne sont pas forcément des promus ou des élus. A la base, les élus et/ou promus n’ont pas plus de légitimité ou de compétences politiques que les autres responsables. Gare aux leaders qui ne le savent pas.
Récemment, YENA MARRE a organisé une marche populaire dont on dit quasi unanimement qu’il a gagné le pari de la mobilisation. La mouvance présidentielle a-t-elle fait la bonne lecture politique de cette marche ? Je n’en sais rien. A mon avis, une analyse froide de la situation du moment pour trouver la bonne réplique politique à ce mouvement s’impose. YEN A MARRE a déjà montré sa capacité de nuisance en 2012. Dans un contexte de recherche d’une majorité parlementaire en 2017 et d’une réélection au 1er tour en 2019, rien ne doit être négligé ou banalisé. Ce mouvement, en réalité politique, a joué un grand rôle dans la défaite du Président Wade en 2012. Y EN A MARRE était en perte de vitesse depuis 2012. Il ne pouvait plus mobiliser, ses actions se limitaient dans les studios des radios et télévisions. Pourquoi en 2017, cette organisation animée par de grands communicateurs ressuscite et mobilise autant de monde en si peu de temps de préparation. Y EN A MARRE ne doit pas être sous-estimé. Il a une force de frappe redoutable. Pour le contrer, il faut faire plus que les insulter ou les calomnier.
*Ancien député
Faux et faux . cette manif est un cechec en realité. Comment peut on avoir le soutien de Wade , Idy , khalifa Sall , Bamba fall qui ont donné des consignes à leurs militants de particer à la manifestation et que y’en a marre ne reinit même pas 200 000 personnes
Contrairement a mon frere Diouf, je pense que succés ne pouvait etre aussi éclatant non seulement la mobilisation était au rendez vous mais l’écho des Aperiste a amplifier le résultat.
On a parler de Y en a Marre autant de fois cette semaine que sur les 5 dernieres années. Qui disait parlez de moi en bien ou en Mal mais parlez de moi YEM benificie de la publicité gratuite de chez koor Mareme.
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