Le Gouvernement a fait face à la presse jeudi, au Building administratif du président Mamadou-Dia, à Dakar. Et le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé, est dépité par le comportement du Syndicat national des techniciens et travailleurs de l’agriculture du Sénégal (Synttas).
Ce groupe qui veut bloquer le travail
Le bras de fer entre le Synttas et la tutelle a été abordé par le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural qui faisait face à la presse. Moussa Baldé estime que ledit syndicat n’ayant pas de récépissé, « n’est pas reconnu comme étant officiellement un syndicat ».
Par contre, il dit avoir reçu ce groupe de techniciens qui a exposé ses doléances tournant autour de l’augmentation de l’indemnité de logement, la création de plusieurs indemnités. » Et lequel dossier a été défendu en Conseil des ministres. Non sans créer un Comité de dialogue social regroupant toutes les structures.
« Malgré tous ces efforts, souligne-t-il, ce groupe de techniciens veut bloquer le travail. Je ne comprends pas pourquoi ces messieurs veulent perturber le système. Un syndicat qui n’est pas reconnu, qui ne dépose jamais de préavis et qui va sauvagement en grève quand il veut ».
Selon le ministre Baldé, certains individus ont été affectés pour une meilleure réorganisation du travail, car certains directeurs ne pouvaient plus travailler avec eux.
Plaintes et Complaintes des travailleurs
Pour mémoire, ces techniciens et travailleurs de l’agriculture du Sénégal manifestent depuis des semaines leur mécontentement par rapport à « des actes pris par le ministre et son secrétaire général ». Selon Mouhamed Gueye, délégué syndical au ministère de l’Agriculture, « ils ont muté illégalement des délégués syndicaux qui représentaient les travailleurs dans le comité de dialogue social ».…
Dans la foulée, les camarades de Mouhamed Gueye, délégué syndical au ministère, disent combattre « l’injustice, le recrutement abusif et les abus de pouvoir de ces autorités ».
Toutes choses qui font que le Synttas a décrété, mardi et mercredi, 48 h de journées mortes et qui seront suivies de 72 h de grève générale.