Accusé de vol d’un ordinateur confidentiel de l’État sénégalais au Canada, il se dit menacé de prison à vie (Vidéo)

Un incident grave, aux répercussions potentiellement désastreuses pour la sécurité nationale sénégalaise, s’est produit à l’ambassade du Sénégal au Canada. L’affaire a été portée à l’attention du public par Boubacar Diallo, chef de section des chiffres à l’ambassade, dans une vidéo qu’il a publiée sur sa page Facebook. Selon lui, un ordinateur contenant des logiciels de chiffrement critiques, plus de dix ans d’archives, ainsi que des documents confidentiels de l’État sénégalais, a été dérobé durant le week-end de la Pentecôte. Ce vol met en lumière des lacunes sérieuses dans la gestion de la sécurité des informations sensibles à l’ambassade.

Une Machine Cruciale Disparue : Une Affaire de Haute Importance

Le week-end en question, Boubacar Diallo, alors en congé et hors du Canada, se trouvait loin de son poste. À son retour, il découvre que la direction générale des chiffres, une entité placée sous l’autorité de la présidence sénégalaise, l’accuse d’avoir emporté l’ordinateur volé. Cet appareil n’était pas seulement une machine ordinaire : il abritait des archives cruciales et des logiciels de chiffrement utilisés pour sécuriser les communications de l’État, y compris celles du président de la République.

Diallo, dans sa défense, explique que son intérimaire, qui avait accès à cette même machine pendant son absence, devrait être tenu pour responsable, soulignant l’absurdité des accusations portées contre lui. Il affirme que, malgré sa non-présence au moment des faits, les autorités sénégalaises ont choisi de faire de lui un bouc émissaire, omettant de prendre en compte la responsabilité de l’ambassadeur, responsable de la sécurité des lieux.

Des Révélations Troublantes sur la Sécurité des Communications d’État

Dans sa vidéo, Boubacar Diallo ne se contente pas de dénoncer le vol de l’ordinateur. Il met également en lumière de graves dysfonctionnements au sein de la direction générale des chiffres, responsables de la protection des communications du président de la République et des secrets d’État. Selon lui, les systèmes en place sont loin d’offrir la sécurité nécessaire. Il pointe du doigt l’utilisation, jusqu’en 2023, d’un ordinateur sous Windows XP, un système d’exploitation obsolète et non sécurisé, pour protéger des informations de la plus haute importance.

Diallo se dit choqué qu’un tel niveau d’incompétence et de négligence persiste au sein de cette direction. Malgré ses multiples avertissements et demandes de remplacement de la machine pour des équipements plus conformes aux normes de sécurité, aucune action concrète n’a été entreprise par ses supérieurs. Cette passivité aurait directement conduit au vol de l’ordinateur, selon ses dires.

Menaces de Sanctions et Appel à la Transparence

Face à ces accusations, Boubacar Diallo déclare avoir adressé une lettre au ministre secrétaire général de la présidence pour l’informer de la situation. Au lieu de recevoir un soutien ou une enquête appropriée, il affirme avoir été menacé de prison à vie s’il osait s’exprimer publiquement sur cette affaire. Non découragé par ces menaces, Diallo a également écrit à la ministre des Affaires étrangères, mais sans réponse à ce jour. Il estime que son silence serait un aveu de complicité, et se dit déterminé à faire éclater la vérité, même au prix de sa propre liberté.

Diallo termine sa vidéo en lançant un appel direct au président de la République, l’exhortant à prendre des mesures immédiates pour sécuriser ses communications, tant internes qu’externes. Selon lui, un audit des systèmes d’information, tant au niveau de la présidence que de la direction générale des chiffres, s’impose de toute urgence.

Cet incident, qui mêle vol, négligence, et potentielle compromission de la sécurité nationale, révèle les fragilités au sein de l’administration sénégalaise à l’étranger. Si les accusations de Diallo sont fondées, elles posent des questions cruciales sur l’efficacité des systèmes de protection de l’État sénégalais et sur la gestion des crises au plus haut niveau.

12 commentaires

    • Amadou

      Oui à lunix mais le plus important c’est de mettre en place une politique de cyber sécurité avec une AD dmz, pare-feu, vpn et autres cela permettra de se protéger de toute les failles avec tous les postes utilisés dans l’AD et aussi de géré les mise à jour des postes’

  1. Thieuy

    L’incident survenu à l’ambassade du Sénégal au Canada ne fait que souligner un problème plus profond : la direction générale des chiffres, responsable de la sécurité des communications de l’État, est dirigée par des responsables âgés de plus de 70 ans, qui semblent complètement déconnectés des réalités technologiques actuelles. Ces dirigeants, qui passent plus de temps à somnoler dans leurs bureaux climatisés qu’à se tenir au courant des évolutions nécessaires pour protéger les informations sensibles, incarnent une bureaucratie vieillissante et incompétente. Leur inertie et leur incapacité à moderniser les systèmes de sécurité ne font qu’exposer le Sénégal à des risques inacceptables, compromettant ainsi la sécurité nationale. Ce statu quo, maintenu par des dirigeants dépassés et peu engagés, est non seulement inexcusable, mais représente une véritable menace pour l’intégrité des communications de l’État.

    • Chalie

      C’est dommage d’entretenir de tels rumeurs pour s’auglorier d’etre des génies, la vérité c’est que ces super héros ont été formés par des septuagénaire compétents, et certains d’entre ont des diplômes universitaires depuis longtemps. Le problème n’est pas dans la distorsion qui existerait selon eux sur un niveau de connaissances,les formations en cours ont à cause de leur indisciplinés,malheureusement les meilleurs ont dirigé une fronde à l’intérieur de l’espace présidentiel. Beaucoup de mensonge ont été dits mais la vérité est que cette génération gagnerait à être recadree sans quoi elle de fragiliser tout un système élaboré par une équipe très professionnelle et compétente

  2. Le Citoyen

    Ce fait met en lumière l’inadéquation flagrante du leadership à la direction générale des chiffres, actuellement dirigée par Babacar Alassane Ndao, âgé de 77 ans. Le fait qu’il ne maîtrise que Microsoft Word, un outil basique, soulève de sérieuses questions sur sa capacité à diriger une entité aussi cruciale, chargée de la sécurité et de la sûreté des systèmes d’information d’un État. Comment peut-on espérer une gestion efficace et proactive de la sécurité nationale avec un responsable aussi déconnecté des réalités technologiques modernes ? Ce manque de compétence, couplé à une attitude prétentieuse, expose le Sénégal à des risques énormes, rendant cette situation non seulement préoccupante, mais aussi profondément irresponsable.

  3. LeCitoyen

    C’est terrible cette ambassade tjrs des histoires en a finir thiey Yallah!
    Ils n’ont même pas de site web à jour, on dirait qu’il y a deux ambassadeurs en même temps. Et pourtant un bon site web ne coûte pas très cher. Même le site web de la présidence n’est pas à jour en plus c’est nul nul à chier. Même les investisseurs qui veulent chercher de l’info sont découragés rien en visitant nos sites web franchement nous sommes en retard de 100 ans…

  4. Sénégalais

    Dans un pays serieux une audite doit etre fait et situer les responsabilités. Et les decision nécessaires prises. Car la technologie avance vite
    Des ordinateurs sous windowd XP pour un service de sécurité informatique est juste de la negligance. Et un aveux d incompétence

  5. Anonyme

    Beaucoup de bavardages et de critiques. La question demeure une: Il faut retrouver cet ordinateur et le voleur. L’immeuble est sécurisé et il y a des caméras. Il y a un ascenseur pour monter et descendre. Il y a un interphone pour qu’ou rentre dans l’immeuble Il faut mener une enquête sérieuse et efficace. Ce ne doit pas être si difficile que ça

  6. Sympathique

    De tout cœur avec vous. Cependant, fallait pas détailler l’utilité de l’ordinateur volé, vous attirez l’attention de nos ennemis qui chercheront à y mettre la main.
    De plus je crains que vous ne soyez monté au créneau un peu trop top sans avoir réellement épuisé toutes vos voies de recours en toute discrétion.
    Qu’Allah swt te garde.

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