Dans un contexte de modernisation de la gestion publique, la Société nationale de recouvrement (SNR) vise à étendre son action aux secteurs public et parapublic. Selon Sud Quotidien, l’institution compte devenir un acteur clé de la gestion des actifs et du passif de l’État grâce à une vision modernisée et des mécanismes juridiquement solides.
Me Babacar Ndiaye, directeur général de la SNR, a confirmé cet engagement lors d’une rencontre avec le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES). Il a déclaré : « Notre mission s’inscrit dans une vision plus large, en adéquation avec l’Agenda Sénégal 2050. Nous voulons faire de la SNR un acteur de référence. »
La SNR, créée en 1991, avait initialement pour mission de reprendre les actifs et passifs de six banques en liquidation : la BNDS, l’USB, Assurbank, la Sonaga, la Sonabank et la Sofisedit. Me Ndiaye explique que cette décision visait à « assainir le secteur financier, préserver les intérêts des déposants et garantir une gestion rigoureuse des créances. »
Aujourd’hui, la SNR agit comme syndic public pour le recouvrement de créances complexes. Elle entame une réforme de la loi 91-21 pour adapter son cadre juridique aux besoins actuels. Me Ndiaye insiste sur la transparence, l’ouverture et la pédagogie de ce processus, en précisant vouloir « doter la SNR d’un environnement légal plus flexible et plus adapté. »
Dialigué Faye, coordonnateur du COJES, a salué l’initiative de la SNR, affirmant qu’elle consolide la confiance entre institutions et citoyens. Il a souligné l’importance de comprendre les enjeux du recouvrement des créances publiques et le rôle de la SNR pour une information économique rigoureuse et accessible.