Thierno Bocoum : « Relâchez Moustapha Diakhaté et l’ensemble des détenus politiques … »

La République du rideau de fumée et des convocations ciblées

La convocation de Moustapha Diakhaté par la Division des Investigations Criminelles (DIC) dépasse le cadre d’un simple acte administratif. Elle incarne un tournant dangereux : celui d’un régime qui transforme les opinions dissidentes en infractions.

Cela constitue une violation flagrante de la Constitution sénégalaise (article 8), de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (article 9) et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (article 19) qui garantissent tous le droit à la liberté d’expression.

Dans une République digne de ce nom, rien ne justifie qu’un citoyen soit convoqué pour avoir exprimé des opinions, même dures, dès lors qu’elles n’incitent ni à la haine ni à la violence.

Le pouvoir en place, au lieu de répondre à la critique par la réforme, y répond par l’intimidation.

Le Premier ministre, censé incarner une rupture avec les dérives du passé, s’est tristement mué en effaceur d’opinions en l’assumant devant l’hémicycle, là où le pays attendait de lui un bâtisseur d’avenir.

Plutôt que de poser la moindre pierre à l’édifice d’un Sénégal juste et tourné vers le développement, il consacre son énergie à faire taire ceux qui pensent librement. Une dérive qui trahit l’incapacité à gouverner par la vision et non par la répression.

Ce n’est pas Moustapha Diakhaté qui est en cause, c’est plutôt un pouvoir nerveux, fébrile, qui instrumentalise les institutions pour traquer les mots, surveiller les esprits et réprimer la pensée.

La justice ne doit jamais devenir l’auxiliaire d’un régime allergique à la contradiction. Elle doit protéger et non persécuter. Elle doit garantir le droit et non satisfaire les caprices politiques.

Relâchez Moustapha Diakhaté et l’ensemble des détenus politiques injustement pris en otage pour leurs idées.

Il est encore temps de quitter la voie de la diversion grotesque pour enfin emprunter celle exigeante mais noble du véritable développement.

Thierno Bocoum
Président AGIR-LES LEADERS

11 thoughts on “Thierno Bocoum : « Relâchez Moustapha Diakhaté et l’ensemble des détenus politiques … »

    1. barode

      THIERNO.

      Avais-tu dis la même chose quand ton gourou MACKY SALL mettait plus de 2000 senegalais dans les prisons?

      Actuellement , il n y a même pas 20 de ta sorte qui sont en prison.

      Calme-toi.

  1. Sidi

    Ou placez-vous les injures a l’endroit du chef de l’état?. Le president de la republique n’est-il pas une institution ? Reflechissez avant de vous montrer plus royaliste que le Roi. Vous defendez un zebre qui a largement profite de l’ancien regime. Doul….!

  2. Momo

    Un chômeur qui mène une belle vie, conduit une V8 qui coûte des centaines de millions. Une clique de parasites de luxe, fiancée par l’argent sale pour attaquer les nouveaux dirigeants. Ce gars finira par commettre un délit qui le conduira en prison pour longtemps, il y sera bien seul et comprendra tardivement que seul le travail libère. La politique n’est plus un métier, ni une activité lucrative. Même les derniers venus sont devenus députés, lui il continue dans la prostitution idéologique et le larbinisme nedeko.

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