À Popenguine, la ferveur ne faiblit pas. Des milliers de fidèles catholiques, venus de tout le Sénégal, de la sous-région et de la diaspora, se sont rassemblés à l’occasion de la 137e édition du Pèlerinage marial. Lundi de Pentecôte, moment phare de cet événement spirituel, a été marqué par la messe solennelle présidée par Mgr Victor Ndione, évêque du diocèse de Nouakchott et invité d’honneur de cette édition placée sous le signe du Jubilé de l’Espérance.
Dans son homélie empreinte de solennité et de fraternité, Mgr Ndione a rendu un vibrant hommage à l’harmonie religieuse qui règne au Sénégal. « Je tiens à saluer avec un respect particulier les chefs religieux musulmans. Votre présence à chaque édition du pèlerinage est le signe éloquent de l’entente et de l’amitié profonde qui unissent les adeptes de l’islam et du christianisme », a-t-il déclaré.
Insistant sur la richesse de cette cohabitation pacifique, il a rappelé que cette proximité entre communautés religieuses est aujourd’hui un modèle à l’échelle mondiale. « Ici, au Sénégal, ce respect mutuel et cette amitié sincère traduisent concrètement ce que souligne magnifiquement le Coran », a-t-il poursuivi, citant la sourate Al-Maïda : « Tu trouveras certainement que les plus proches des croyants en amitié sont ceux qui disent : nous sommes chrétiens. Ceci est dû au fait qu’il y a parmi eux des prêtres et des moines qui ne s’enflent pas d’orgueil. »
Dans un appel solennel à la vigilance, il a mis en garde contre toute tentative de division ou de manipulation. « Ne laissons personne ni rien perturber cette précieuse proximité et cette amitié affectueuse », a-t-il lancé, sous les applaudissements nourris de l’assemblée.
Le pèlerinage de Popenguine, qui célèbre la Vierge Marie comme guide et Mère sur le chemin de la foi, demeure un moment fort de communion entre les Églises du Sénégal et de Mauritanie. Une tradition spirituelle ancrée, qui incarne, année après année, l’espérance et le vivre-ensemble dans un monde souvent ébranlé par les divisions.
« Ne pensez pas que Je sois venu apporter la paix sur la Terre :
Je ne suis pas venu apporter la paix mais l’épée.
Oui, Je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère : on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que Moi n’est pas digne de Moi ;
celui qui aime son fils ou sa fille plus que Moi n’est pas digne de Moi. »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu, chapitre 10, versets 34 à 37.
« Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme Je voudrais qu’il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
Pensez-vous que Je sois venu apporter la paix sur la terre ?
Non, Je vous le dis, mais bien plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc, chapitre 12, versets 49 à 53.
« Ne formez pas d’attelage disparate avec des infidèles. Quel rapport en effet entre la justice et l’impiété ? Quelle union entre la lumière et les ténèbres ? Quelle entente entre le Christ et Béliar ? Quelle association entre le fidèle et l’infidèle ? Quel accord entre le temple de Dieu et les idoles ? Or c’est nous qui sommes le temple du Dieu vivant, ainsi que Dieu l’a dit : J’habiterai au milieu d’eux et J’y marcherai ; Je serai leur Dieu et ils seront Mon peuple. Sortez donc du milieu de ces gens-là et tenez-vous à l’écart, dit le Seigneur. Ne touchez rien d’impur, et Moi, Je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour Moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. »
Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens, chapitre 6, versets 14 à 18.