Selon le site d’information « Les Jours », un groupe Facebook privé baptisé « La France avec Jordan Bardella » a rassemblé des milliers de membres du Rassemblement national (RN). Parmi eux se trouvent neuf députés actuellement en poste. Ce groupe compte jusqu’à 11 500 personnes, principalement des soutiens ou militants d’extrême droite.
Lundi 2 juin, les journalistes de « Les Jours » ont exposé que plusieurs publications au sein de ce groupe incitent à la haine raciale et portent des propos islamophobes. Certaines appellent même à l’exclusion des personnes LGBT+. Cependant, les parlementaires identifiés ne semblent pas intervenir pour modérer ou dénoncer ces contenus, notent nos confrères d’Anadolu.
Des slogans tels que « Les arabes dehors » ou « La France est dirigée par les juifs sionistes » figurent parmi les plus virulents. D’autres messages incitent à « brûler des mosquées » ou à agresser physiquement des migrants. Les administrateurs du groupe sont liés au RN, incluant d’anciens candidats et assistants parlementaires.
Après l’enquête des journalistes, plusieurs députés ont discrètement quitté le groupe, qui a été renommé « Pour la France » pour brouiller les pistes. Les administrateurs ont fini par abandonner le groupe, relate « Les Jours ». En janvier, le média avait aussi révélé l’implication de responsables du RN dans le groupe « Les Barjols », accusé d’incitation à la violence.
Pour l’instant, le RN n’a pas émis de commentaire officiel concernant ces révélations, précise Anadolu. L’Assemblée nationale n’a pas non plus enquêté sur la participation de ses élus à ces espaces en ligne de dérives idéologiques.
