Il faut refonder la démocratie sénégalaise. Et le mot n’est pas de trop. Tous les acteurs politiques, souvent très en verve, sont prompts à s’enorgueillir de la démocratie sénégalaise. Malheureusement, c’est toujours le cas une fois au pouvoir.
Dans l’opposition, c’est toujours la surenchère, surtout sur les questions électorales. En réalité, si le Sénégal est une terre de démocratie, c’est grâce à l’engagement, au génie et à la maturité de son peuple.
Un peuple qui a mené des combats épiques pour sauvegarder, en toutes circonstances, ce précieux legs. De 2021 à 2024, le Sénégal a connu les pages les plus sombres de son histoire, une période marquée par une barbarie humaine et une folie meurtrière.
Le peuple a su faire face à cette tyrannie. Aujourd’hui, on initie un dialogue sur le système politique sans chercher à résoudre une crise. D’habitude, les crises politiques au Sénégal sont toujours les résultantes de contentieux électoraux. Il est temps que le Sénégal dépasse les polémiques stériles sur la fiabilité de notre processus électoral. Pour cela, il est primordial de parvenir à des consensus forts et résilients sur les questions électorales.
Ces consensus ne peuvent provenir que d’un dialogue responsable, sincère et inclusif. Cela permettrait de créer un espace politique apaisé, où des débats d’idées constructives remplaceront les discours violents et haineux. Le Sénégal ne peut pas faire l’économie de ce dialogue.
Participer à ce dialogue ou y renoncer relève de la responsabilité individuelle. Cependant, les consensus forts sur les questions électorales issus de ce dialogue s’appliqueront à tous.
P.A.N
Vous avez surtout besoin d’accorder vos violons dans la « majorité ». Car au même moment où le président de la république convie les Sénégalais à un dialogue politique, le premier ministre prend son contre-pied pour nous dire qu’au Sénégal nous n’avons aucun problème politique. Ce qui est vrai du reste. Par contre les problèmes aux quels les Sénégalais sont confrontés ont noms: cherté de la vie, emploi des jeunes, licenciements abusifs, libertés individuelles et collectives, règlements de comptes politiques, régression alarmante de la diplomatie sénégalaise, etc. Le pays va plutôt mal et il est malheureusement malade de ses dirigeants, de sa gouvernance.