Le ministre de l’Intérieur français a dévoilé, depuis la préfecture des Hauts-de-Seine, de nouvelles mesures pour contrer ce qu’il considère comme « l’entrisme » des Frères musulmans, qu’il qualifie de menace pour la République et la cohésion nationale.
En s’appuyant sur un rapport gouvernemental récent de 73 pages, le ministre demande une réponse coordonnée de l’État face à une stratégie d’infiltration perçue, ciblant divers secteurs de la société comme les associations, les écoles et les municipalités.
Parmi les décisions prises, Bertrand Chamoulaud, directeur national du renseignement territorial, est désigné comme chef de file pour coordonner le renseignement face à l’islamisme. Parallèlement, Pascale Léglise, directrice des Libertés publiques au ministère de l’Intérieur, aura pour rôle de fournir une expertise en entrave administrative, notamment pour faciliter la dissolution d’associations.
Un renforcement des Cellules de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire (CLIR) est aussi, prévu, afin de cibler les « écosystèmes islamistes » identifiés dans les départements touchés. De plus, il est proposé d’inscrire dans la Constitution qu’aucune religion ou croyance ne peut prévaloir sur les règles communes.
Bruno Retailleau, dans ce cadre, a soulevé la nécessité d’un contrôle accru des publications étrangères opposées aux principes de la République, et d’une vigilance particulière sur les listes électorales en vue des élections municipales de 2026.
Cette posture a provoqué de vives critiques, notamment en raison d’amalgames entre lutte contre l’islamisme et attaques contre les musulmans. Retailleau a insisté sur le fait que « le pire des amalgames » serait cette confusion.
Un conseil de défense avait eu lieu la semaine dernière à l’Élysée sans aboutir à des annonces. Beaucoup contestent le rapport, qualifié de « complotiste », redoutant une stigmatisation des musulmans. Pour plus de détails, l’article complet est disponible sur le site de nos confrères d’Anadolu.