Iran – États-Unis : Nouvelle session de pourparlers nucléaires prévue à Rome

Les représentants de l’Iran et des États-Unis vont reprendre leurs discussions sur le programme nucléaire de Téhéran ce vendredi à Rome. Cette annonce a été faite par Badr Albusaidi, le ministre des Affaires étrangères d’Oman, lors d’une déclaration succincte mercredi soir.

Réintégrés le mois dernier, ces pourparlers ont été orchestrés avec Oman jouant le rôle de médiateur. Le ministère iranien des Affaires étrangères a confirmé que ce cinquième round de négociations indirectes avec Washington se tiendra comme prévu vendredi, écartant ainsi les spéculations récentes sur le lieu de la rencontre.

Esmaeil Baghaei, porte-parole du ministère, a précisé que la proposition d’Oman avait reçu l’assentiment de Téhéran. Il a réaffirmé l’engagement de l’Iran à défendre ses droits, notamment sur l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Le pays cherche également la levée des sanctions jugées « injustes » par les négociateurs iraniens.

Suite au retrait des États-Unis de l’accord nucléaire de 2015 par l’administration Trump en 2018, Washington souhaite un accord jugé « meilleur » par ses dirigeants. De leur côté, les États-Unis ont exprimé leurs préoccupations en déclarant qu’ils ne permettraient pas à l’Iran de développer une arme nucléaire.

Les dernières discussions avaient eu lieu à Mascate, la capitale d’Oman, le 11 mai. Sceptique quant à leurs éventuels résultats, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a affirmé cette semaine qu’il ne croyait pas à un « résultat significatif » de ces négociations.

En outre, Khamenei a catégoriquement rejeté les appels américains à démanteler le programme d’enrichissement d’uranium, qualifiant ces demandes de « nonsense ». Cette question de l’enrichissement reste un enjeu majeur des pourparlers actuels. Abbas Araghchi, un protagoniste iranien des négociations, a récemment souligné que ce programme se poursuivra « avec ou sans accord ».

Ces déclarations interviennent alors que certains observateurs, comme Witkoff, estiment qu’un accord avec l’Iran devrait prévoir la suspension complète de l’enrichissement d’uranium.

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