La Fête du Travail, célébrée le 1er mai, est bien plus qu’un simple jour férié. Partout dans le monde, elle honore les droits acquis par les travailleurs tout en soulignant les luttes en cours pour de meilleurs droits. Cet événement trouve ses racines aux États-Unis au XIXe siècle.
Selon le site Anadolu, tout commence en 1884 lorsque les syndicats américains fixent un délai de deux ans pour que les employeurs adoptent la journée de huit heures. Le 1er mai 1886 devient une date symbolique avec 200 000 travailleurs obtenant cette durée de travail, même si 340 000 d’entre eux restent privés de ce droit. Cependant, à Chicago, une manifestation dégénère lorsqu’une bombe explose sur la place Haymarket, entraînant la mort d’une quinzaine de policiers. Cinq anarchistes sont exécutés malgré l’absence de preuves solides.
En 1889, la IIe Internationale socialiste, réunie à Paris, choisit le 1er mai comme journée de mobilisation internationale en faveur de la journée de huit heures. Cette date est un écho à la décision de la Fédération américaine du travail de 1884, qui avait désigné cette date pour entamer sa campagne. Des cortèges voient le jour dès 1890 dans plusieurs pays, arborant un triangle rouge pour symboliser l’équilibre entre travail, repos et loisirs, comme le relate l’article d’Anadolu.
Au fil des années, les revendications du 1er mai se diversifient, englobant salaires, conditions de travail, justice sociale et droits syndicaux. Cette journée demeure un rassemblement mondial pour se remémorer que les acquis sociaux sont souvent le résultat de longues et ardues luttes.