Damas : Tensions et affrontements impliquant la communauté druze

À Sahnaya, un district situé à environ 12 kilomètres du centre de Damas, des affrontements violents ont éclaté entre des forces druzes et les forces de sécurité syriennes. D’après les informations obtenues de sources sécuritaires locales, ces heurts ont causé 11 décès. Les tensions restent vives à Sahnaya, où les forces gouvernementales syriennes ont bénéficié de renforts pour améliorer la sécurité.

Cheikh Muwafak Tarif, un influent leader de la communauté druze vivant sur le plateau du Golan occupé par Israël, s’est exprimé sur ces événements troublants. Lors d’une intervention publique, il a exhorté Israël et la communauté internationale à réagir face à la situation en Syrie, déclarant : « Israël ne doit pas rester inactif face à ce qui se passe actuellement en Syrie ».

Ces derniers jours, des affrontements à Jaramane, également dans les environs de Damas, ont fait deux morts et huit blessés parmi les groupes armés druzes et les forces de sécurité syriennes.

Par ailleurs, Israël a mené une attaque aérienne près de la capitale syrienne. Les autorités israéliennes ont justifié cette opération, qualifiée d' »avertissement », comme une mesure préventive pour protéger la communauté druze. Dans un communiqué commun, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Yisrael Katz ont insisté sur leur engagement à protéger les Druzes en Israël tout comme leurs proches en Syrie.

Le Liban a également réagi par l’intermédiaire de Walid Joumblatt, leader du Parti socialiste progressiste. Dans un communiqué, Joumblatt a exigé que les tensions à Sahnaya se résolvent de « manière sage et respectueuse de l’intégrité territoriale syrienne ». Il a sollicité l’appui des autorités syriennes ainsi que des pays de la région, notamment la Turquie, l’Arabie saoudite, la Jordanie et le Qatar.

Une trêve a été établie à Sahnaya grâce à ces médiations, et une délégation druze de la région de Jabal Arab en Syrie se rendra sur place pour consolider cet accord de cessez-le-feu. Le but est de finaliser un document visant à éviter la reprise des conflits internes, pouvant profiter uniquement « à l’ennemi Israël ».

Tous ces faits ont été tirés d’un rapport initialement publié en turc par Anadolu Agency et traduit par Tuncay Çakmak.

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