Au Gabon, la présidentielle s’est déroulée dans un climat de sérénité. Environ 920 000 électeurs ont été invités à choisir leur prochain président, un choix déterminant pour les sept années à venir. Ce scrutin marque la fin d’une période de transition de 19 mois, initiée par le coup d’État du 30 août 2023. Selon le ministère de l’Intérieur gabonais, le dépouillement a débuté dès la fermeture des bureaux de vote.
Les autorités ont fait état d’un fort taux de participation, atteignant 87,21% à 18h30. Cette dynamique témoigne d’un retour à l’ordre constitutionnel après près de deux ans sous administration militaire. Les résultats, compilés et validés, seront rendus publics ce dimanche à 13h30, selon l’Agence France-Presse.
À Libreville, notamment à l’école publique Martine Oulabou, située près du centre-ville, les opérations de dépouillement se sont déroulées dans le respect. Les habitants, postés à l’extérieur, ont pu observer et noter les résultats affichés au fil des heures. La soirée fut aussi l’occasion pour la télévision nationale de diffuser une « nuit électorale », couvrant l’ensemble du pays et même les bureaux de vote à l’étranger.
Le scrutin semble marquer une rupture avec les tensions passées, souvent associées à un système électoral opaque. En glissant son vote à l’école Pilote, Brice Clotaire Oligui Nguema a souligné son engagement pour une transparence accrue et a exprimé sa confiance dans le processus électoral.
Cependant, cette confiance n’est pas partagée par tous. Alain-Claude Bilie-By-Nze, seul rival de poids de Nguema, s’est inquiété de la présence de cartes d’électeurs non retirées, qu’il estime être un « potentiel de fraude ». Par ailleurs, certains candidats ont évoqué des difficultés rencontrées par leurs représentants pour accéder à certains bureaux de vote. Toutefois, les plateformes de la société civile ont assuré que ces problèmes ont été rapidement résolus.
Pour ceux souhaitant contester les résultats, la Cour constitutionnelle se rendra disponible pour examiner d’éventuels recours dans un délai de huit jours. Cet événement électoral a été rapporté en détail par nos confrères de Sud Quotidien, qui suivent de près l’actualité gabonaise.