À six journées de la conclusion du championnat de Ligue 1, le Stade Rennais vit une saison plus que décevante. La défaite contre Auxerre le week-end dernier (0-1) accentue davantage les difficultés malgré les améliorations apportées par Habib Beye. Ce dernier, depuis son arrivée, doit encore faire face aux défis imposés par une équipe qui regarde avec inquiétude vers le bas du tableau avant un déplacement au Havre dimanche, suivi de la réception de Nantes.
Ce sentiment de vouloir en finir rapidement avec cette saison Transparaît chez de nombreux fans rennais. Après avoir terminé à la dixième place l’année précédente, le Stade Rennais semble bien parti pour faire pire cette année. Un net recul pour un club qui alignait, il y a peu, six qualifications européennes consécutives. Cette saison chaotique a été marquée par la succession de trois entraîneurs (Stéphan, Sampaoli, Beye), deux présidents (Cloarec, Pouille), et bientôt deux directeurs sportifs (le départ de Massara devrait laisser place à Loïc Désiré). Un chiffre résume ce spleen : 16 ! Le week-end dernier, les Rennais ont encaissé leur 16ème défaite en 28 rencontres, soit un taux de défaites supérieur à 57%. Seuls trois clubs font pire cette saison, Le Havre, Saint-Étienne et Montpellier.
Lors d’un point presse, Habib Beye a fait part de son ambition de replacer l’équipe dans la première moitié du classement. Toutefois, après un match dominé mais stérile contre l’AJA, les Rennais ont été sanctionnés en fin de partie sur un corner converti par Jubal de la tête. Ce résultat est un premier accroc pour le troisième entraîneur des Rennais cette saison. « Plus le match avançait, moins nous trouvions de solutions, moi le premier, et c’est ma responsabilité », a admis Beye. Agacé par la suggestion que Rennes serait une équipe trop facile à déchiffrer et à battre, Beye défend ardemment son travail, soulignant que « toutes les datas ont augmenté depuis notre arrivée ». Il met en avant la nécessité de « trouver de la constance dans la performance ».
Néanmoins, en neuf rencontres depuis son intronisation fin janvier, le bilan de Beye affiche cinq victoires pour quatre défaites. Les Rennais paraissent plafonner face aux équipes mieux classées. Sauf une victoire initiale contre Strasbourg, Beye a vu son équipe s’incliner face à des adversaires tels que Paris, Lille, Lens et même Auxerre. Au total, les Bretons n’ont empoché que huit points sur 57 possibles contre les équipes les précédant au classement. Malgré un sixième budget et une quatrième masse salariale de Ligue 1 estimée, Rennes semble à sa juste place.
Le manque de créativité offensive est un autre problème. L’absence prolongée de Ludovic Blas, toujours blessé, se fait durement ressentir. Les investissements conséquents du dernier mercato hivernal ont rectifié seulement les erreurs passées en défense, mais les nouvelles recrues offensives (Kyogo Furuhashi, Mousa Tamari, Ayanda Sishuba, Kazeem Olaigbe) n’apportent pas encore la plus-value attendue. Beye privilégie même Kader Meité, 17 ans, issu du centre de formation, mais il court toujours après son premier but après quatre titularisations.
Avec six journées restantes, l’urgence est d’assurer le maintien. Le Stade Rennais comptabilise six points d’avance sur la zone de relégation – sept si l’on prend en compte la différence de buts largement favorable. Dimanche, ils se rendront au Havre, suivi de la réception de Nantes, deux équipes juste derrière au classement. Ces confrontations les mettent face à leur destin avant des duels contre Lyon, Toulouse, Nice et Marseille. Les supporters pourraient vivre des semaines tendues avant la fin de la saison.
Ces informations ont été initialement rapportées par nos confrères de Sud Quotidien.