En Équateur, un état d’urgence a été déclaré samedi dans sept provinces, à Quito et dans les prisons, en raison de l’aggravation de la violence liée aux gangs de narcotrafiquants. Cette décision intervient à la veille des élections présidentielles où s’opposeront Daniel Noboa, un entrepreneur de 37 ans, et l’avocate de gauche Luisa González, soutenue par l’ancien président Rafael Correa.
Le scrutin du dimanche 13 avril mobilisera 13,5 millions de citoyens dans un contexte marqué par la criminalité. Outre Quito, l’état d’urgence couvre les provinces de Guayas, Los Ríos, Manabí, Santa Elena, El Oro, ainsi que les régions amazoniennes d’Orellana et Sucumbíos, et la localité minière de Camilo Ponce Enríquez. Cette mesure impose des restrictions sur les libertés personnelles, y compris la suspension de l’inviolabilité du domicile et un couvre-feu nocturne dans plusieurs localités. Elle autorise également le déploiement militaire pour maintenir l’ordre.
Le décret, promulgué par le président sortant Daniel Noboa, souligne la « montée des taux de violence » et l’intensification des délits orchestrée par des groupes armés organisés. Depuis novembre 2023, Noboa a dû faire face à une recrudescence des homicides qui sont passés de 6 pour 100 000 habitants en 2018 à 38 en 2024. Le début de l’année 2025 a été particulièrement meurtrier avec plus de 1 500 homicides enregistrés en janvier et février, comme rapporté par nos confrères d’Anadolu.