L’Australie rejette un projet de loi sur le génocide: Les critiques fusent

La chambre haute du Parlement australien a décidé mercredi dernier de rejeter un projet de loi crucial concernant le génocide, alors que le conflit Israël-Gaza se poursuit. Cette initiative législative avait été introduite par la sénatrice indépendante Lidia Thorpe. En réaction à ce rejet, elle a évoqué le reflet des « intérêts coloniaux » de l’Australie.

Le projet de loi visait à retirer au procureur général le pouvoir exclusif de bloquer les poursuites pour des infractions telles que le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité devant les tribunaux australiens. Dans un communiqué, Thorpe a déploré : « Il n’est pas surprenant que mon projet de loi sur le génocide ait été rejeté par les grands partis. »

Pour Thorpe, ce rejet est révélateur de l’alignement du gouvernement avec les « intérêts coloniaux », les grands partis du Labor et de la Coalition privilégiant leurs intérêts politiques par rapport à l’impératif de justice internationale. Cette déclaration a été faite sur la plateforme X, en référence aux partis au pouvoir et d’opposition.

Un mois auparavant, Thorpe avait proposé cet amendement au code pénal devant le Sénat. Elle a expliqué que le but du projet de loi était clair : rendre les auteurs de génocide et de crimes de guerre responsables de leurs actes, tant en Australie qu’à l’étranger, et quelle que soit l’époque.

L’initiative de Thorpe a reçu un large soutien de la part de défenseurs des droits de l’homme. Rawan Arraf, qui dirige le Centre australien pour la justice internationale, a publiquement remercié Thorpe sur les réseaux sociaux pour avoir mis en lumière ce sujet et exprimé la voix des communautés survivantes et victimes. Actuellement, en Australie, la poursuite de ces crimes est conditionnée à l’approbation du procureur général.

L’objectif était également d’aligner l’Australie sur la Convention des Nations Unies sur le génocide, permettant ainsi aux victimes et survivants de rechercher la justice à travers le droit international. Ce texte repose sur le reportage original lu sur le site de nos confrères de Anadolu.

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