Grèce : Condamnation par la CEDH pour la mort d’un enfant migrant

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu un verdict important mardi, déclarant la Grèce coupable dans une affaire relative à la mort d’un enfant migrant en 2015. Cet incident avait eu lieu près de l’île de Symi, impliquant un mineur irakien victime d’une balle tirée par les garde-côtes grecs.

Dans sa décision, la CEDH a reconnu que la Grèce avait violé le droit à la vie, comme stipulé à l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme. La Cour a souligné que l’opération d’interception des migrants n’avait pas pris suffisamment en compte la minimisation de l’usage de la force létale.

De plus, la CEDH a relevé l’absence de preuves d’une préparation adéquate de l’opération par les garde-côtes, ainsi qu’un manque de contrôle précis et d’évaluation des risques associés à l’utilisation des armes à feu. La CEDH a également critiqué le fait que la Grèce n’avait pas mené une enquête indépendante et approfondie sur cet incident tragique.

Selon le texte publié par Anadolu Agency, ces lacunes dans l’enquête ont entraîné la perte de preuves cruciales, empêchant de déterminer les circonstances exactes du décès ou d’identifier les responsables pour d’éventuelles sanctions.

En conséquence de ces manquements, la Grèce a été condamnée à verser 80 000 euros (environ 86 500 dollars) aux parents de l’enfant irakien décédé.

Ce verdict met en lumière les défis auxquels sont confrontées les autorités lors des opérations de contrôle des frontières, tout en soulignant la nécessité d’assurer le respect des droits humains, notamment le droit à la vie.

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