La migration irrégulière reste un défi majeur pour le Sénégal, mais selon Sory Kaba, ancien directeur général des Sénégalais de l’extérieur, elle n’occupe toujours pas la place qu’elle mérite dans l’agenda politique. Il dénonce un manque de vision stratégique, une organisation institutionnelle affaiblie et une approche trop souvent dictée par des politiques étrangères. Face à l’ampleur du phénomène, il appelle à une prise de conscience urgente et à l’élaboration d’une stratégie souveraine, intégrant pleinement la migration dans les priorités diplomatiques du pays.
Les migrations irrégulières, souvent appelées migrations clandestines, continuent de susciter de vifs débats. L’objectif est d’identifier des solutions pour endiguer ce phénomène grandissant. Sory Kaba, ancien directeur général des Sénégalais de l’extérieur, met en lumière les lacunes actuelles et appelle à une approche plus stratégique.
Une question mal intégrée dans l’agenda politique
Selon Sory Kaba, la migration ne bénéficie pas de l’attention qu’elle mérite au sein des politiques publiques. « J’aurais souhaité que la migration soit un axe diplomatique central, au même titre que les discussions sur le gaz et le pétrole avec nos partenaires, comme c’est le cas avec la Mauritanie », affirme-t-il. Il déplore le fait que cette question soit reléguée à la périphérie des priorités gouvernementales, alors qu’elle devrait occuper une place stratégique dans l’agenda du gouvernement.
Une régression dans l’organisation institutionnelle
L’ancien directeur général pointe également un changement d’orientation préoccupant dans la structure étatique : « Autrefois, il existait une direction générale dédiée aux migrations, qui a été rétrogradée en simple direction. Cela montre bien que l’importance accordée à cette problématique a diminué avec les nouvelles autorités. » Pour lui, cette régression est un signe alarmant du manque de volonté politique face à l’enjeu migratoire.
Un enjeu diplomatique majeur
Sory Kaba insiste sur la nécessité de traiter la migration comme une question de souveraineté nationale et non comme un simple sujet de gestion administrative. Il rappelle que « la diplomatie inclut la migration, et celle-ci devrait être un enjeu directement porté par le Président de la République. » Il appelle ainsi à une implication plus forte de tous les ministères concernés afin de traiter ce phénomène comme une priorité nationale.
Une approche plus globale et concertée
In fine, Sory Kaba souligne les limites des approches exclusivement nationales, qui créent parfois des tensions entre États. « Nous devons refuser de subir les initiatives migratoires imposées de l’extérieur et développer nos propres stratégies adaptées à notre réalité. » Selon lui, il est impératif d’adopter une vision plus large, intégrant les enjeux économiques, sociaux et sécuritaires pour une gestion efficace du phénomène migratoire.
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